Ilmâexplique que gĂ©nĂ©ralement il faut mettre « sous rĂ©serve de lâobtention du permis de construire, purgĂ© de tout recours ». MĂȘme si le permis de construire est obtenu, les tiers (ilLa production normative dĂ©clenchĂ©e par lâĂ©tat dâurgence sanitaire a bouleversĂ© les rĂšgles applicables aux permis de construire. Revue de dĂ©tail par Vincent Le Grand Universitaire, formateur et consultant en droit de lâurbanisme et de lâamĂ©nagement Combien de temps ? Combien de temps encore ? Des annĂ©es, des jours, des heures, combien ? Quand jây pense, mon cĆur bat si fort⊠». Les paroles de la cĂ©lĂšbre chanson Le temps quâil reste » de Reggiani rĂ©sument bien lâangoisse de toute personne qui se propose de calculer, en cette pĂ©riode troublĂ©e et donc trĂšs instable juridiquement, les dĂ©lais relatifs Ă lâobtention ou Ă la sĂ©curisation dâun permis de construire. La production normative exceptionnelle dĂ©clenchĂ©e par lâĂ©tat dâurgence sanitaire a considĂ©rablement bouleversĂ© les rĂšgles applicables aux permis de construire. Depuis le dĂ©but de lâĂ©tat dâurgence sanitaire, 5 ordonnances successives ont Ă©tĂ© nĂ©cessaires pour Ă©tablir un rĂ©gime dĂ©rogatoire justifiĂ© par le confinement et le fonctionnement dĂ©gradĂ© des services publics. Lâordonnance 2020-306 du 25 mars 2020 relative Ă la prorogation des dĂ©lais Ă©chus pendant la pĂ©riode dâurgence sanitaire et Ă lâadaptation des procĂ©dures a ainsi Ă©tĂ© modifiĂ©e Ă quatre reprises. On est en droit dâespĂ©rer que la derniĂšre en date ordonnance n° 2020-560 du 13 mai 2020 fixant les dĂ©lais applicables Ă diverses procĂ©dures pendant la pĂ©riode dâurgence sanitaire soit la derniĂšre. Il ressort de ces diffĂ©rents textes quâune pĂ©riode dĂ©rogatoire de suspension ou de report des dĂ©lais sâouvre le 12 mars Ă 0 h 00 et se referme le 24 mai Ă 0 h 00. Difficile de retrouver ses petits » pour un agent immobilier contraint dâexpliquer le temps quâil reste », autrement dit le temps Ă attendre, Ă des clients dont la vente immobiliĂšre se trouve suspendue Ă lâobtention ou Ă la purge dâun permis de construire. Pour tenter de les y aider, cet article dissociera les trois rĂ©gimes de lâinstruction, du recours et du retrait des permis de construire. Le calcul du dĂ©lai dâinstruction de la demande de permis de construire Les demandes de permis de construire ayant Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es jusquâau 11 mars 2020 inclus voient leur dĂ©lai dâinstruction suspendus jusquâau 23 mai 2020 inclus. Le dĂ©lai dâinstruction recommence Ă courir Ă compter du 24 mai 2020 0 h 00 pour la pĂ©riode restant Ă courir exemple n° 1. Exemple n°1 Une demande de permis de construire a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e le 5 fĂ©vrier 2020 pour un bĂątiment autre quâune maison individuelle. Le dĂ©lai dâinstruction est de 3 mois art. R. 423-23 du code de lâurbanisme et doit normalement prendre fin le 5 mai. En application de lâarticle 12 ter de lâordonnance 2020-306, la fin du dĂ©lai dâinstruction est retardĂ©e au 17 juillet 2020. Les demandes de permis ayant Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es entre le 12 mars et le 23 mai 2020 inclus voient leur dĂ©lai dâinstruction reportĂ© Ă la date du 24 mai 0 h 00 exemple n° 2. Exemple n° 2 Une demande de permis de construire a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e le 14 mai 2020 pour une maison individuelle. Le dĂ©lai dâinstruction est de 2 mois art. R. 423-23 prĂ©citĂ© et doit normalement sâachever au 14 juillet 2020. En application de lâarticle 12 ter de lâordonnance 2020-306, le dĂ©lai dâinstruction ne dĂ©butera quâĂ partir du 24 mai et sâachĂšvera le 24 juillet 2020. Toutes les demandes dĂ©posĂ©es Ă partir du 24 mai 2020 retrouvent lâapplication normale des rĂšgles de dĂ©lai dâinstruction. La purge du dĂ©lai de recours dont dispose le tiers Comme chacun le sait, le permis de construire doit ĂȘtre affichĂ© sur le terrain dâimplantation du projet le plus tĂŽt possible aprĂšs sa dĂ©livrance et rester en place pendant la durĂ©e du chantier. Les tiers autrement dit les voisins du projet qui souhaiteraient contester la lĂ©galitĂ© du permis accordĂ© peuvent saisir le tribunal administratif ou le maire de la commune dâun recours contentieux tribunal ou gracieux maire. Pour ĂȘtre recevable, ce recours doit ĂȘtre engagĂ© dans un dĂ©lai maximum de deux mois Ă compter du premier jour dâaffichage du permis sur le terrain article du code de lâurbanisme. Contrairement au dĂ©lai dâinstruction, le dĂ©lai de recours est ici un dĂ©lai franc qui se calcule par journĂ©e de 24 heures. Les dĂ©lais de recours non-achevĂ©s ayant dĂ©butĂ© avant le 12 mars sont suspendus Ă cette date exemple n° 3, tandis que ceux ayant commencĂ© entre le 12 mars et le 23 mai sont reportĂ©s exemple n° 4. Exemple n° 3 Un permis de construire accordĂ© le 4 fĂ©vrier est affichĂ© sur le terrain dâimplantation du projet le lendemain, 5 fĂ©vrier, en cours de journĂ©e. Le dĂ©lai de recours des tiers commence normalement Ă courir le 6 fĂ©vrier et doit arriver normalement Ă Ă©chĂ©ance le 6 avril 2020. Cependant, en application de lâarticle 12 bis de lâordonnance 2020-306, le dĂ©lai de recours sera suspendu Ă compter du 12 mars et ce jusquâau 24 mai Ă 0 h 00. Il reprendra Ă cette date pour le solde restant Ă courir et sâachĂšvera le 19 juin 2020. Exemple n° 4 Un permis de construire accordĂ© le 14 avril est affichĂ© sur le terrain dâimplantation du projet le lendemain, 15 avril, en cours de journĂ©e. Le dĂ©lai de recours contentieux des tiers commence normalement Ă courir le 16 avril et doit arriver normalement Ă Ă©chĂ©ance le 16 juin 2020. Cependant, en application de lâarticle 12 bis de lâordonnance 2020-306, le dĂ©lai de recours sera reportĂ© et ne commencera Ă courir quâĂ partir du 24 mai Ă 0 h 00. Le dĂ©lai de recours arrivera Ă Ă©chĂ©ance le 24 juillet 2020. Enfin, tout permis de construire affichĂ© aprĂšs le 24 mai voit le dĂ©lai de recours des tiers nâĂȘtre ni suspendu, ni reportĂ©. La purge du dĂ©lai de retrait dont dispose lâautoritĂ© signataire Le permis de construire ne doit pas seulement ĂȘtre purgĂ© de tout recours des tiers pour ĂȘtre dĂ©finitif ». Sa lĂ©galitĂ© peut ĂȘtre aussi remise en cause par lâautoritĂ© signataire le plus souvent le maire de la commune dâimplantation, laquelle peut en effet retirer le permis de construire en vertu de lâarticle L. 424-5 du code de lâurbanisme. Or le dĂ©lai dont dispose lâautoritĂ© signataire se dissocie du dĂ©lai de recours des tiers Ă deux titres au moins. Dâune part, il ne connaĂźt pas le mĂȘme point de dĂ©part puisque le dĂ©lai de retrait commence Ă courir dĂšs le jour de la signature de lâacte ou dĂšs le jour de la naissance de lâacte dĂ©livrĂ© tacitement lorsque lâadministration a conservĂ© le silence et que le dĂ©lai dâinstruction de la demande est arrivĂ© Ă son terme. Dâautre part, le dĂ©lai de retrait est plus long que le dĂ©lai de recours puisquâil dure non pas 2 mais 3 mois. A lâinstar du dĂ©lai de recours, le dĂ©lai de retrait du permis de construire peut ĂȘtre suspendu exemple n° 5 ou reportĂ© exemple n° 6 selon les cas. Exemple n° 5 Un permis de construire est dĂ©livrĂ© le 1er fĂ©vrier 2020. Le dĂ©lai de retrait dont dispose lâautoritĂ© signataire commence donc normalement Ă cette date et doit sâachever le 1er mai car le dĂ©lai de retrait nâest pas un dĂ©lai franc. Toutefois, en application de lâarticle 12 ter de lâordonnance 2020-306, le dĂ©lai de retrait sera suspendu Ă compter du 12 mars et ne recommencera Ă courir quâĂ partir du 24 mai Ă 0 h 00. Le dĂ©lai de retrait arrivera en consĂ©quence Ă Ă©chĂ©ance le 13 juillet 2020. Exemple n° 6 Un permis de construire est dĂ©livrĂ© le 27 avril 2020. Le dĂ©lai de retrait dont dispose lâautoritĂ© signataire commence donc normalement Ă cette date et doit sâachever le 27 juillet 2020. Toutefois, en application de lâarticle 12 ter de lâordonnance 2020-306, le dĂ©lai de retrait sera reportĂ© au 24 mai Ă 0 h 00. Le dĂ©lai de retrait arrivera en consĂ©quence Ă Ă©chĂ©ance le 24 aoĂ»t 2020. Enfin, tout permis de construire dĂ©livrĂ© Ă partir du 24 mai 2020 voit le dĂ©lai de retrait de trois mois dont dispose lâautoritĂ© signataire ni suspendu, ni reportĂ©. Alors Combien de temps encore » ? Nous espĂ©rons que la rĂ©ponse Ă cette question puisse ĂȘtre plus facilement apportĂ©e au terme de la lecture certainement fastidieuse de cet article. Et sinon, ce cĆur ? Quand vous y pensez, bat-il toujours aussi fort ? Ne manquez pas aussi
Surla commune de Mornant, dans le Hameau de la PaviĂšre, nous vous proposons un projet de maison dont le permis de construire Ă dĂ©jĂ Ă©tĂ© acceptĂ© et purgĂ© de tout recours. TrĂšs belle parcelle de 1100mÂČ avec un projet moderne, vous profiterez dâune maison de 153mÂČ env comprenant une grande piĂšce de vie, quatre chambres, trois sallesVous ĂȘtes le futur acquĂ©reur du bien de vos rĂȘves et vous pensez avoir trouvĂ© la perle rare ? En faisant appel Ă un promoteur immobilier avant que la construction de votre habitat ne soit terminĂ©e, le risque zĂ©ro nâexiste pas. Ce dernier a obtenu son permis de construire depuis plusieurs semaines, et pourtant, la lecture de ce billet vous fera prendre conscience quâil vaut mieux prĂ©venir que guĂ©rir. Lâachat du terrain ne jouez pas Ă lâacquĂ©reur imprudent Sâil sâagit de votre premier achat, vous ĂȘtes encore plus enclin Ă commettre des erreurs qui pourraient vous coĂ»ter cher. Redoublez donc de prudence et tĂąchez de vous renseigner avant de signer tout contrat. Lâachat dâun terrain nâest pas une action anodine et engendre des consĂ©quences parfois dĂ©plorables. Quâest-ce quâun permis de construire purgĂ© de tout recours ? Dans les deux mois qui suivent lâobtention du permis de construire, un tiers est capable de se manifester. Si ladite personne conteste la construction du bien, il est possible que la dĂ©cision dâaccord doive ĂȘtre Ă©tudiĂ©e une seconde fois. Dans un dĂ©lai de trois mois, lâautoritĂ© compĂ©tente Ă laquelle le promoteur a fait appel peut aussi avoir commis une erreur dâinstruction. Ces cas de figures font tomber vos projets dans lâoubli. Le permis de construire est retirĂ© au promoteur mais son acheteur reste responsable quant Ă sa dĂ©cision si vous vous Ă©tiez engagĂ© en signant un contrat de rĂ©servation, sachez que vous lâavez fait en dĂ©pit de la permission de construction. Cela signifie par exemple que vous ne pouvez pas tenir rigueur au promoteur du fait que lâopĂ©ration soit annulĂ©e en arguant par exemple le fait que vous avez perdu du temps et ne trouvez plus de produits pour dĂ©fiscaliser sur lâannĂ©e en coursâŠ. Le permis de construire purgĂ© de tout recours assure que la pĂ©riode de recours des tiers et du recours administratif est passĂ©e. Il est donc conseillĂ© de ne faire aucune promesse dâachat tant que cette Ă©chĂ©ance nâa pas Ă©tĂ© dĂ©passĂ©e, au risque de voir votre programme sâeffondrer. Sâil vous semble illogique dâĂȘtre forcĂ© Ă payer un terrain inconstructible, la justice ne sera pas de cet avis ; pour savoir si le permis est purgĂ©, nâhĂ©sitez pas Ă le demander au promoteur ou informez-vous auprĂšs de la mairie en vous munissant du numĂ©ro de permis de construire. Aucune garantie face au permis de construire Nous vous le rĂ©pĂ©tons donc pour que ce soit bien clair la dĂ©livrance dâun permis de construire nâimplique pas la validitĂ© dâune construction future. Chez MC&A Patrimoine, nous ne proposons Ă nos clients acquĂ©reurs ou investisseurs que des programmes immobiliers dont le permis de construire est purgĂ© de tout recours. Meta titre Achat immobilier neuf vĂ©rifiez que le permis de construire soit purgĂ© de tout recours Meta description Avant dâacheter ou dâinvestir dans lâimmobilier neuf, vĂ©rifiez auprĂšs du promoteur que le permis de construire soit purgĂ© de tout recours. Nous vous expliquons ici pourquoi. Meta keywords acheter bien immobilier neuf, risque permis immobilier neuf, risque achat immobilier, permis de construire, permis de construire purgĂ© de tout recours,
CercleFinance.com) - Fermentalg a indiqué ce jeudi soir avoir obtenu définitivement le permis de construire de son Unité de Développement Industriel, purgé de toutes possibilités de recours
Vue gĂ©nĂ©rale de Marseille avec Ă gauche la basilique Notre-Dame de la Garde, le 19 janver 2019 - BORIS HORVAT © 2019 AFPGĂ©rard Haddad multipliait les recours contre les permis de construire. Quatre ans de prison et euros d'amende ont Ă©tĂ© requis contre ans de prison dont deux ans assortis d'un sursis probatoire et une amende de euros ont Ă©tĂ© requis contre GĂ©rard Haddad, 53 ans, un gĂ©rant de sociĂ©tĂ©s jugĂ© pour avoir extorquĂ© pendant des annĂ©es des promoteurs immobiliers Ă Marseille en multipliant les recours contre les permis de grandes entreprises nationales telles Bouygues Immobilier ou Kaufman et Broad ou de petits promoteurs locaux ont ainsi Ă©tĂ© victimes, selon l'accusation, d'une extorsion ou d'une tentative d'extorsion de la part de GĂ©rard Haddad et de son frĂšre Albert, un mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste, dĂ©cĂ©dĂ© en juillet. Bon nombre des dizaines de recours intentĂ©s par les deux frĂšres ou leurs sociĂ©tĂ©s contre des programmes immobiliers entre 2010 et 2015 avaient Ă©tĂ© Ă©cartĂ©s par le tribunal administratif et ont donnĂ© lieu Ă leur condamnation Ă une amende de euros pour recours plusieurs entreprises avaient fait le choix de signer un protocole transactionnel avec les frĂšres Haddad dans le cabinet de leurs avocats. Le juge d'instruction a ainsi recensĂ© dix-neuf protocoles pour un montant supĂ©rieur Ă 2,2 millions d'euros. Durant l'enquĂȘte, des promoteurs avaient qualifiĂ© ces recours de crapuleux et disaient avoir la peur au ventre. "Plus jamais Marseille", avait ainsi tĂ©moignĂ© l'un d' patrimoine immobilier de 7 millions d'eurosDevant le tribunal, GĂ©rard Haddad s'est prĂ©sentĂ© comme un Robin des Bois en guerre contre la dĂ©figuration de Marseille par les opĂ©rations immobiliĂšres. "Vous avez vu ces constructions, elles sont moches et quand on construit du neuf, le prix de l'ancien diminue automatiquement", a-t-il lancĂ© au tribunal. GĂ©rard Haddad a prĂ©sentĂ© les sommes qu'il a encaissĂ©es personnellement ou pour sa sociĂ©tĂ© G Sport International, soit plus de euros, comme "une compensation de la perte de valeur sur [ses] biens situĂ©s Ă proximitĂ© des projets attaquĂ©s". Le juge d'instruction avait estimĂ© Ă plus de 7 millions d'euros le patrimoine immobilier de "la sphĂšre Haddad".Bien qu'un recours ne bloque pas un projet immobilier, les avocats des promoteurs, parties civiles, ont Ă©voquĂ© "la contrainte Ă laquelle Ă©taient soumises les entreprises", les banques n'accordant de garanties financiĂšres d'achĂšvement ou de remboursement qu'une fois le permis de construire purgĂ© de tout procureure Emilie AlmrĂ©ro a soulignĂ© que leur "altruisme urbanistique cessait lorsque l'intĂ©rĂȘt pĂ©cuniaire des deux frĂšres se trouvait rassasiĂ©". "Il est troublant qu'on demande au tribunal de dire que l'arme d'un racketteur serait une requĂȘte dĂ©posĂ©e au tribunal administratif" a plaidĂ© Me Pierre Ceccaldi insistant sur le fait que "GĂ©rard Haddad avait le droit de penser qu'un projet de construction allait dĂ©valoriser ses biens". Le jugement sera rendu le 26 octobre.
Lepermis de construire purgĂ© de tout recours assure que la pĂ©riode de recours des tiers et du recours administratif est passĂ©e. Il est donc conseillĂ© de ne faire aucune promesse dâachat tant que cette Ă©chĂ©ance nâa pas Ă©tĂ© dĂ©passĂ©e, au risque de voir votre programme sâeffondrer.
Avoir le permis de construire dĂ©finitif avant la construction © Neydtstock/ Permis de construire contestĂ©, construction dĂ©molie ? Un particulier, ou un promoteur immobilier peut toujours faire face Ă une condamnation Ă mettre fin Ă sa construction, ou mĂȘme Ă une dĂ©molition, si le permis de construire est contestĂ© en justice. Câest ce quâa tenu Ă rappeler la Cour de cassation aprĂšs avoir reçu un cas oĂč le propriĂ©taire avait entamĂ© les travaux sans sâassurer que le permis de construire soit dĂ©finitif ! Annulation possible si la zone est protĂ©gĂ©e Le Code de lâurbanisme fait mention Ă plusieurs reprises dâune possibilitĂ© de dĂ©molir ou dâannuler le permis de construire. Une des mentions Ă©tant la poursuite du projet sans attendre lâissue de la contestation pour une construction dans une zone protĂ©gĂ©e. Dans ce cas mentionnĂ© plus haut, par la Cour de cassation, cette obligation a dĂ» ĂȘtre notifiĂ©e au particulier qui ne pouvait ignorer lâillĂ©galitĂ© de ses travaux. Respect des dĂ©lais pour lâautorisation de bĂątir Rappelons que dĂšs le permis de construire accordĂ©, il doit ĂȘtre purgĂ© de tout recours avant dâĂȘtre officiel et pour permettre une construction sereine. Ainsi, avant dâaller de lâavant, il serait mieux dâattendre que tous les dĂ©lais soient respectĂ©s âą Deux mois pour un recours de tiers auprĂšs de la Commune gracieux ou auprĂšs du tribunal administratif contentieux âą Deux mois pour le contrĂŽle de lĂ©galitĂ© par le prĂ©fet âą Trois mois pour une annulation par la Commune Affichage de la permission de construire importante Cependant, il existe toujours des risques de remises en cause de la construction pouvant se baser sur les conditions de purge existantes, dont le manque dâaffichage sur le terrain Ă bĂątir, un permis de construire obtenu de maniĂšre frauduleuse et la non-conformitĂ© au PLU Plan local dâurbanisme, entre autres.
Le15 septembre, moi et la mairie auteur du permis de construire recevons un recours gracieux de mon voisin. La mairie répond à ce recours gracieux le 15 octobre. à partir du 15 octobre, un nouveau délai contentieux s'ouvre. Le permis sera donc assurément purgé de tout recours le 31 décembre. ( 2 mois de délai de recours + 1 jour + 15
Recours pour excĂšs de pouvoir En vertu de lâarticle R. 600-2 du Code de lâurbanisme, le dĂ©lai de recours contentieux Ă lâencontre ⊠dâun permis de construire ⊠court Ă lâĂ©gard des tiers Ă compter du 1er jour dâune pĂ©riode continue de 2 mois dâaffichage sur le terrain des piĂšces mentionnĂ©es Ă lâarticle R. 424-15 ». Lâarticle R. 600-1 du mĂȘme Code prĂ©voit que la recevabilitĂ© du recours pour excĂšs de pouvoir est fonction de sa notification, par le requĂ©rant, tant Ă lâautoritĂ© qui a dĂ©livrĂ© le permis de construire, quâĂ son bĂ©nĂ©ficiaire, et ce par lettre recommandĂ©e avec accusĂ© de rĂ©ception, dans un dĂ©lai de 15 jours francs Ă compter du dĂ©pĂŽt ⊠du recours ». Recours administratif gracieux Au cours de ce dĂ©lai de recours de 2 mois ouvert dans les conditions de lâarticle R. 600-2 sus-reproduit, le tiers peut prĂ©fĂ©rer saisir le maire dâun recours administratif gracieux visant Ă obtenir le retrait du permis de construire entachĂ© dâillĂ©galitĂ©. Lâarticle 21 de la loi n° 2000-321 du 12 avril 2000, relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations, prĂ©voit que le silence gardĂ© pendant plus de 2 mois par lâautoritĂ© administrative sur une demande vaut dĂ©cision de rejet ». Comme le rappelle lâarticle R. 421-2 du Code de justice administrative CJA, le recours administratif a pour effet de proroger le cours du dĂ©lai imparti pour dĂ©fĂ©rer, ensuite, la mĂȘme dĂ©cision au juge administratif lorsquâune dĂ©cision explicite de rejet intervient dans ce dĂ©lai de 2 mois, elle fait Ă nouveau courir le dĂ©lai de pourvoi » de 2 mois. Il en va de mĂȘme en cas de dĂ©cision implicite de rejet. Comme en matiĂšre de recours pour excĂšs de pouvoir, la recevabilitĂ© du recours administratif suppose que le requĂ©rant se conforme aux termes de lâarticle R. 600-1. Pour ce faire, il doit notifier ledit recours, tant Ă lâautoritĂ© dâurbanisme quâau titulaire du permis, et ce par lettre recommandĂ©e avec accusĂ© de rĂ©ception, dans un dĂ©lai de 15 jours francs Ă compter du dĂ©pĂŽt ⊠du recours ». DĂ©fĂ©rĂ© prĂ©fectoral En vertu de la combinaison du 1er alinĂ©a de lâarticle L. 2131-1 et du point 6° de lâarticle L. 2131-2 du Code gĂ©nĂ©ral des collectivitĂ©s territoriales CGCT, les services de la commune doivent transmettre au prĂ©fet de dĂ©partement, et ce dans les 15 jours de leur signature, les autorisations dâurbanisme et tout particuliĂšrement les permis de construire. A compter de la rĂ©ception par les services de la prĂ©fecture du permis de construire, le reprĂ©sentant de lâEtat dans le dĂ©partement dispose dâun dĂ©lai franc de 2 mois pour saisir le juge de lâexcĂšs de pouvoir dans le cadre du dĂ©fĂ©rĂ© prĂ©fectoral ». Tout comme les requĂ©rants de droit commun recours pour excĂšs de pouvoir / recours administratif, le prĂ©fet doit se conformer aux termes de lâarticle R. 600-1 du Code de lâurbanisme. Autrement dit, la recevabilitĂ© du dĂ©fĂ©rĂ© prĂ©fectoral est fonction de sa notification par lettre recommandĂ©e avec accusĂ© de rĂ©ception, dans un dĂ©lai de 15 jours francs Ă compter du dĂ©pĂŽt du dĂ©fĂ©rĂ© ⊠». Retrait du permis par lâautoritĂ© dâurbanisme lâayant dĂ©livrĂ© Le maire qui dĂ©livrerait une autorisation dâurbanisme entachĂ©e dâillĂ©galitĂ© peut voire doit ⊠la retirer, autrement dit lâexpulser de lâordonnancement juridique, dans les 3 mois suivant sa signature ou la date Ă laquelle elle serait tacitement obtenue par son pĂ©titionnaire. Lâarticle L. 424-5 du Code de lâurbanisme prĂ©voit en effet que le permis de construire ⊠ne peut ĂȘtre retirĂ© que sâil est illĂ©gal et dans le dĂ©lai de 3 mois suivant la date de cette dĂ©cision ». Il apparaĂźt donc que passĂ© le dĂ©lai de 2 mois + 15 jours Ă compter de la fin du dĂ©lai de deux mois dâaffichage sur le terrain soit au plus tard, 4 mois + 15 jours Ă compter du premier jour dâaffichage du permis sur le terrain sans quâun recours pour excĂšs de pouvoir ou un recours administratif auprĂšs du maire nâait Ă©tĂ© engagĂ© ; 2 mois + 15 jours Ă compter de la rĂ©ception par les services de la prĂ©fecture â le tampon-rĂ©cepissĂ© de la prĂ©fecture permettant de dĂ©terminer le point de dĂ©part de ce dĂ©lai de 2 mois â, soit au plus tard 15 jours + 2 mois + 15 jours Ă compter de la signature du permis de construire sans quâun dĂ©fĂ©rĂ© prĂ©fectoral soit engagĂ© ; 3 mois Ă compter de la signature du permis de construire sans que le maire qui a dĂ©livrĂ© le permis ne prononce son retrait conformĂ©ment aux termes de lâarticle L. 424-5 du Code de lâurbanisme Le permis de construire malgrĂ© son illĂ©galitĂ© deviendra dĂ©finitif. Il ne pourra donc plus ĂȘtre annulĂ© ou retirĂ©, autrement dit il ne pourra plus ĂȘtre expulsĂ© de lâordonnancement juridique. CABINET DUCOURAU & AVOCATS 9 Rue Boudet 33000 Bordeaux. Tel email Site
Larticle A 424-18 du Code de lâurbanisme exige que le panneau de permis de construire soit installĂ© Ă la vue de tous durant toute la pĂ©riode de purge de recours et des travaux. Votre voisinage comme tous les autres usagers de la voie publiques doivent ĂȘtre informĂ©s facilement des renseignements inscrits sur votre panneau de permis de
LA COUR DE CASSATION, PREMIĂRE CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrĂȘt suivant Donne acte Ă M. X... du dĂ©sistement partiel de son pourvoi en ce qu'il est dirigĂ© contre le CrĂ©dit immobilier de France-Sud ; Sur le moyen unique, pris en sa deuxiĂšme branche Vu l'article 1382 du code civil Attendu que le 5 octobre 2001, suivant acte rĂ©digĂ© avec le concours de la sociĂ©tĂ© notariale C..., Y... et D..., M. X... s'est engagĂ© Ă acquĂ©rir un terrain Ă bĂątir appartenant aux Ă©poux Z..., sous condition suspensive de l'obtention d'un permis de construire, rĂ©putĂ©e rĂ©alisĂ©e dĂšs l'obtention de cette piĂšce, le 7 janvier 2002 ; que la vente a Ă©tĂ© constatĂ©e par acte authentique reçu le 18 fĂ©vrier 2002, soit avant l'expiration du dĂ©lai de recours contre cette dĂ©cision administrative, par la sociĂ©tĂ© notariale E... A..., en participation avec M. Y..., notaire ; que, le permis de construire ayant Ă©tĂ© ultĂ©rieurement annulĂ©, M. X... a recherchĂ© la responsabilitĂ© professionnelle de la sociĂ©tĂ© E... A..., lui reprochant d'avoir manquĂ© Ă son devoir de conseil quant au risque d'invalidation du projet de construction envisagĂ© ; Attendu que pour dĂ©bouter l'acquĂ©reur de ses demandes, l'arrĂȘt attaquĂ© retient qu'il a Ă©tĂ© dĂ»ment informĂ© de la teneur et des modalitĂ©s du recours ouvert contre le permis de construire, expressĂ©ment mentionnĂ©es dans l'acte initial de sorte qu'il s'est engagĂ© en connaissance de cause ; Qu'en statuant ainsi, alors qu'il appartenait au notaire de prendre en outre l'initiative d'informer l'acquĂ©reur des risques inhĂ©rents Ă la signature de l'acte authentique de vente avant l'expiration du dĂ©lai de recours contre le permis de construire, la cour d'appel a violĂ© l'article susvisĂ© ; PAR CES MOTIFS et sans qu'il soit nĂ©cessaire de statuer sur les autres branches du moyen CASSE ET ANNULE, mais seulement en ce qu'elle a statuĂ© sur les demandes formĂ©es par M. X... Ă l'encontre de la sociĂ©tĂ© E... H... titre de sa responsabilitĂ© professionnelle, l'arrĂȘt rendu le 13 janvier 2009, entre les parties, par la cour d'appel de Montpellier ; remet, en consĂ©quence, sur ce point, la cause et les parties concernĂ©es dans l'Ă©tat oĂč elles se trouvaient avant ledit arrĂȘt et, pour ĂȘtre fait droit, les renvoie devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence ; Condamne la SCP E..., A..., B... F... aux dĂ©pens ; Vu l'article 700 du code de procĂ©dure civile, condamne la SCP G..., A..., B... F... Ă payer 3 000 euros Ă M. X... ; rejette la demande de la SCP E..., A..., B... F... Dit que sur les diligences du procureur gĂ©nĂ©ral prĂšs la Cour de cassation, le prĂ©sent arrĂȘt sera transmis pour ĂȘtre transcrit en marge ou Ă la suite de l'arrĂȘt partiellement cassĂ© ; Ainsi fait et jugĂ© par la Cour de cassation, premiĂšre chambre civile, et prononcĂ© par le prĂ©sident en son audience publique du neuf dĂ©cembre deux mille dix. MOYEN ANNEXE au prĂ©sent arrĂȘt Moyen produit par la SCP Ancel et Couturier-Heller, avocat aux Conseils, pour M. X... Le moyen reproche Ă l'arrĂȘt attaquĂ© d'avoir dĂ©boutĂ© Monsieur X... de sa demande tendant Ă voir dire que la SCP Raymond E..., GĂ©rard A..., MychĂšle B... F..., notaire, avait commis une faute engageant sa responsabilitĂ© et Ă la voir condamner Ă lui payer des dommages intĂ©rĂȘts en rĂ©paration des prĂ©judices subis ; AUX MOTIFS PROPRES QUE le 5 octobre 2001 suivant acte rĂ©digĂ© par l'office notarial de MaĂźtres Roger C..., Alain Y... et Reine D..., M. et Mme François Z... s'engagent Ă vendre Ă M. Anthony X... qui s'engage Ă l'acquĂ©rir pour le prix de 173. 121, 10 euros une parcelle de terrain Ă bĂątir situĂ©e Ă Montferrier-Sur-Lez chemin des Olivette cadastrĂ©e section AD nos 76 et 80 formant le lot unique du lotissement " Alter-Bellerencontre " crĂ©e suivant arrĂȘtĂ© municipal du 28 juin 1999 sous la condition suspensive, notamment, d'obtention par l'acquĂ©reur d'un permis de construire Ă©tant expressĂ©ment convenu que la condition d'obtention du permis de construire sera rĂ©putĂ© rĂ©alisĂ©e dĂšs obtention de cette piĂšce, le rĂ©dacteur des prĂ©sentes prĂ©cisant en tant que de besoin que le permis de construire ne devient dĂ©finitif que s'il n'a fait l'objet d'aucun recours devant la juridiction administrative et ce dans le dĂ©lai de deux mois qui court Ă compter de la plus tardive des deux dates suivantes, le premier jour d'une pĂ©riode continue de deux mois d'affichage sur le terrain et le premier jour d'une pĂ©riode continue de deux mois d'affichage en mairie » ; que l'acte du 5 octobre 2001 prĂ©voit une signature de l'acte authentique de vente au plus tard le 24 dĂ©cembre 2001 Ă©tant prĂ©cisĂ© que les conditions suspensives devront ĂȘtre rĂ©alisĂ©es dans le dĂ©lai de validitĂ© des prĂ©sentes et que la date d'expiration de ce dĂ©lai n'est pas extinctive mais constitutive du point de dĂ©part de la pĂ©riode Ă partir de laquelle l'une des parties pourra obliger l'autre Ă s'exĂ©cuter ; que mĂȘme si ni le permis ni le prĂȘt n'ont Ă©tĂ© obtenu dans ce dĂ©lai » mais respectivement les 7 janvier et 12 fĂ©vrier 2002, les parties rĂ©gularisent le 18 fĂ©vrier 2002 sous l'Ă©gide de la S. C. P notariale E... A... en participation avec MaĂźtre Alain Y..., notaire » l'acte authentique de vente et celui de prĂȘt en parfaite exĂ©cution de l'acte du 5 octobre 2001, acte qui comporte en sa page 26 une dĂ©claration de l'acquĂ©reur selon laquelle un avant contrat sous seing privĂ© a Ă©tĂ© reçu prĂ©alablement Ă la rĂ©daction des prĂ©sentes » ; qu'au vu de ces Ă©lĂ©ments, la seule circonstance que la rĂ©itĂ©ration intervienne postĂ©rieurement au dĂ©lai du 24 dĂ©cembre 2001 ne permet pas d'entraĂźner la caducitĂ© rĂ©clamĂ©e par M. Anthony X... d'un avant contrat exĂ©cutĂ© et dont la validitĂ© est remise en cause au vu du seul souhait de ce dernier de contester les Ă©nonciations du premier juge selon lesquelles la S. C. P notariale E... A... n'est intervenue que pour donner forme authentique Ă un accord complet dĂ©jĂ conclu sans son intervention, acte par lequel M. Anthony X... accepte d'acquĂ©rir dĂšs l'obtention du permis de construire et qui lui rappelle les conditions dans lesquelles ce document administratif devient dĂ©finitif ; que dĂšs lors M. Anthony X... ne peut imputer Ă la S. C. P notariale E... A..., ce qu'il ne reproche d'ailleurs pas aux rĂ©dacteurs de l'acte du 5 octobre 2001, un dĂ©faut de conseil sur l'acceptation de la vente sans que le permis de construire ne soit dĂ©finitif aprĂšs expiration du dĂ©lai de recours des tiers ; qu'au vu de ces Ă©lĂ©ments et ceux prĂ©cis et motivĂ©s du premier juge que la Cour adopte il y a lieu Ă confirmation de la dĂ©cision dĂ©fĂ©rĂ©e en ce qu'elle dĂ©boute M. Anthony X... de sa demande d'indemnisation dirigĂ©e Ă l'encontre de la S. C. P notariale E... A... et ce en raison de l'absence de toute faute commise par cette derniĂšre dans ses obligations professionnelles, notamment de conseil ; ET AUX MOTIFS ADOPTES QUE les notaires doivent, avant de dresser des actes, procĂ©der Ă la vĂ©rification des faits et conditions nĂ©cessaires pour assurer l'utilitĂ© et l'efficacitĂ© de ces actes, Ă©clairer les parties et attirer leur attention sur les consĂ©quences et les risques des actes qu'ils authentifient ; que l'obligation de conseil du notaire porte donc tant sur la validitĂ© de l'acte que sur les risques juridiques et Ă©conomiques encourus par son client ; qu'en l'espĂšce, Monsieur X... soutient que la SCP E... A... devait, au titre de son devoir de conseil, attirer son attention sur les risques encourus du fait d'une possible annulation du permis de construire en cas de recours des tiers, le dĂ©lai de recours n'Ă©tant pas purgĂ© Ă la date de signature de l'acte authentique de vente, Il affirme Ă©galement que le notaire aurait dĂ» lui conseiller de diffĂ©rer la vente Ă une date ultĂ©rieure ; que, cependant, il ne peut ĂȘtre valablement reprochĂ© au notaire de n'avoir pas rappelĂ© Ă l'acheteur que le permis de construire n'Ă©tait dĂ©finitif qu'Ă l'expiration du dĂ©lai imparti aux tiers pour exercer un recours Ă son encontre, dont la teneur et les modalitĂ©s avaient Ă©tĂ© explicitement mentionnĂ©s dans le compromis de vente prĂ©alablement convenu avec le vendeur ; qu'aux termes de cet acte, M. Anthony X... s'Ă©tait alors, en toute connaissance de cause du risque encouru, clairement engagĂ© Ă ratifier la vente du terrain en cas de dĂ©livrance du permis de construire qu'il visait, sans attendre que celui-ci ait acquis un caractĂšre dĂ©finitif, la condition suspensive Ă©tant "... rĂ©putĂ©e rĂ©alisĂ©e dĂšs obtention de cette piĂšce " ; que mĂȘme si la rĂ©ponse de l'autoritĂ© administrative compĂ©tente Ă la demande d'autorisation de construire et l'accord de la banque au financement de la construction ont Ă©tĂ© donnĂ©s au-delĂ des dates fixĂ©es par le compromis, les parties ont nĂ©anmoins maintenu les termes de leur accord pour finaliser la vente dans les conditions du compromis. Il ne pouvait entrer dans l'obligation de conseil du notaire de proposer de diffĂ©rer la vente dĂšs lors qu'il n'est intervenu que pour donner forme authentique Ă un accord complet dĂ©jĂ conclu sans son intervention ; qu'en outre, il n'appartient pas au notaire de se substituer Ă l'autoritĂ© administrative pour Ă©valuer la validitĂ© d'un permis de construire et les possibilitĂ©s subjectives qui pourraient conduire Ă son annulation, dĂšs lors, le notaire n'a pas Ă s'entourer d'autres prĂ©cautions, s'agissant de question d'urbanisme, que l'obtention d'un certificat d'urbanisme ; qu'en l'espĂšce, la SCP E... A... s'est assurĂ©e dans l'intĂ©rĂȘt de son client que le terrain objet de l'acte Ă©tait constructible suivant le voeu des parties Ă l'acte authentique de vente, en se faisant transmettre et en annexant Ă l'acte non seulement le certificat d'urbanisme confirmant que la parcelle vendue fait partie d'un lotissement, mais encore le permis de construire satisfaisant aux exigences du compromis effectivement dĂ©livrĂ© par le maire de la commune ; qu'ainsi, il ne peut lui ĂȘtre reprochĂ© d'avoir manquĂ© sur ce point Ă son devoir de conseil envers Monsieur X..., d'autant que les deux permis de construire successifs n'ont Ă©tĂ© annulĂ©s non parce que le terrain n'Ă©tait pas en zone constructible, mais parce que chacun des projets de construction prĂ©sentĂ©s portait une atteinte grave Ă l'aqueduc en raison de son implantation Ă proximitĂ© immĂ©diate du monument historique ; que l'acte proposĂ© par le notaire est donc efficace, en ce qu'il porte effectivement sur la vente d'un terrain Ă construire, comme le montrent les documents d'urbanisme appropriĂ©s qu'il a collectĂ©s, une Ă©ventuelle remise en cause de ces renseignements, pouvant conduire Ă l'annulation de la vente, ne pourrait lui ĂȘtre imputĂ©e, il est Ă©galement conforme Ă la volontĂ© des parties souhaitant parvenir Ă la vente et Ă l'Ă©quilibre de leurs rapports, le risque que le projet particulier de construction qu'il souhaitait soit contestĂ© et invalidĂ© devant le juge administratif a Ă©tĂ© acceptĂ© par l'acquĂ©reur, au terme d'un compromis avec le vendeur relativement Ă la durĂ©e des conditions suspensives ; que dĂšs lors, il n'est pas Ă©tabli que la SCP E... A... a manquĂ© Ă son obligation de conseil vis Ă vis de Monsieur X... lors de la conclusion de l'acte authentique de vente signĂ© en son cabinet le 18 fĂ©vrier 2002, aucune faute ne pouvant lui ĂȘtre imputĂ©e, Monsieur X... sera dĂ©boutĂ© de sa demande en dommages et intĂ©rĂȘts formĂ©e Ă son encontre. ALORS, d'une part, QUE le notaire ne peut dĂ©cliner le principe de sa responsabilitĂ© en allĂ©guant qu'il n'a fait que donner une forme authentique aux opĂ©rations conclues par les parties ; d'oĂč il rĂ©sulte que la Cour d'appel ne pouvait Ă©carter toute faute du notaire au motif inopĂ©rant qu'il n'Ă©tait intervenu que pour donner forme authentique Ă un accord complet dĂ©jĂ conclu sans son intervention ; qu'elle a ainsi violĂ© l'article 1382 du Code civil ; ALORS, d'autre part, QUE le notaire est tenu d'informer et d'Ă©clairer les parties sur la portĂ©e et les effets ainsi que sur les risques de l'acte auquel il prĂȘte son concours, sans que leurs compĂ©tences personnelles ni la prĂ©sence d'un conseiller Ă leur cĂŽtĂ© ne le dispensent de son devoir de conseil ; D'oĂč il rĂ©sulte que la Cour d'appel ne pouvait dĂ©cider que la SCP E... A... F..., notaire, n'avait pas commis de faute en n'alertant pas Monsieur X... des risques de parfaire l'opĂ©ration avant que le permis de construire soit purgĂ© de tout recours au motif qu'il avait Ă©tĂ© informĂ© des conditions dans lesquelles le permis deviendrait dĂ©finitif par le compromis signĂ© devant le notaire du vendeur ; qu'en statuant par ce motif impuissant Ă Ă©carter toute faute du notaire, la Cour d'appel a encore violĂ© l'article 1382 du Code civil ; ALORS, enfin, QUE le notaire est tenu d'une obligation de conseil et de mise en garde pour que les droits et obligations rĂ©ciproques lĂ©galement contractĂ©s par les parties rĂ©pondent aux finalitĂ©s rĂ©vĂ©lĂ©es de leur engagement ; qu'en l'espĂšce, pour Ă©carter tout manquement de la SCP E... A... F... Ă son devoir de conseil, la Cour d'appel a, par motifs adoptĂ©s, retenu que le notaire avait rempli les seules obligations Ă sa charge en se procurant le certificat d'urbanisme et le permis de construire dont il ressortait que le terrain Ă©tait constructible ; qu'en limitant ainsi les obligations du notaire, alors qu'il lui incombait d'Ă©tudier les documents qu'il s'Ă©tait procurĂ©s et d'informer l'acquĂ©reur des risques que cette Ă©tude rĂ©vĂ©lait au regard des finalitĂ©s de son engagement c'est-Ă -dire de son projet de rĂ©aliser la construction pour laquelle il avait obtenu un permis de construire, la Cour d'appel a derechef violĂ© l'article 1382 du Code civil.
De170ÂČ ; dans la Permis de construire purgĂ© de tout recours structure du projet nĂ©cessite pas toujours prĂ©fĂ©rable de lâĂ©tang de correspondances. Ă bergerac : ce projet, il ne
Article rĂ©digĂ© par MaĂźtre Laurent BIDAULT , avocat Ă Paris. Quâest-ce quâun permis de construire et dans quels cas est-il obligatoire ? Le permis de construire est une autorisation dâurbanisme qui est gĂ©nĂ©ralement dĂ©livrĂ©e par la commune dans laquelle auront lieu les travaux, avant le commencement de ceux-ci. Besoin d'un avocat ? Nous vous mettons en relation avec lâavocat quâil vous faut, prĂšs de chez vous Trouver mon Avocat Le permis de construire est gĂ©nĂ©ralement obligatoire pour les constructions nouvelles, mais plusieurs exceptions sont prĂ©vues au code de lâurbanisme articles R. 421-2 Ă R. 421-12 du code de lâurbanisme. De mĂȘme, le code de lâurbanisme Ă©numĂšre les travaux sur des constructions existantes qui nĂ©cessitent lâobtention dâun permis de construire article Ă du Code de lâurbanisme. Dans les autres cas, une dĂ©claration prĂ©alable de travaux en mairie peut suffire. A titre dâillustration, les travaux suivants nĂ©cessitent un permis de construire lâamĂ©nagement des combles si la surface plancher concernĂ© dĂ©passe 40m2 ; la construction dâune vĂ©randa de plus de 40m2, les travaux dâextension dâun garage dĂ©passant 40m2 ; ou encore la construction dâune piscine non-couverte de plus de 10m2. A lâinverse ne nĂ©cessitent pas de permis de construire certaines habitations lĂ©gĂšres pour le loisir, le mobilier urbain ou encore les terrasses de plain-pied. OĂč et dans quels dĂ©lais un permis de construire peut-il ĂȘtre obtenu ? La demande de permis de construire doit ĂȘtre faite gĂ©nĂ©ralement auprĂšs de la mairie de la commune oĂč sont situĂ©s les travaux. Le dossier de demande de permis de construire doit comporter obligatoirement un certain nombre de piĂšces dont la liste est fixĂ©e par les articles et Code de lâurbanisme du code de lâurbanisme ; il sâagit notamment du formulaire Cerfa relatif aux constructions nouvelles ou celui relatif aux constructions existantes, le plan de situation du terrain, le plan de masse du terrain et de la construction ou encore le plan de coupe du terrain. La demande de permis de construire doit ĂȘtre prĂ©sentĂ©e en 4 exemplaires auprĂšs de la mairie. Notez que cette derniĂšre dispose alors dâun dĂ©lai dâinstruction de 2 mois Ă compter de la demande concernant les maisons individuelles et dâune durĂ©e de 3 mois concernant les autres ouvrages. Sans rĂ©ponse dans ce dĂ©lai, le permis de construire est rĂ©putĂ© avoir Ă©tĂ© accordĂ© de façon tacite article Code de lâurbanisme. Un permis de construire modificatif â qui vient modifier de façon limitĂ©e le permis de construire initial â sâobtient dans les mĂȘmes conditions. PrĂ©cisons enfin que la demande de permis de construire est gratuite et que le recours Ă un architecte nâest obligatoire que pour les constructions nouvelles et les travaux dâagrandissement de constructions existantes qui dĂ©passent 150m2 article Code de lâurbanisme. Attention Ă lâobligation dâaffichage du permis de construire Il est obligatoire dâafficher son permis de construire Articles et suivants Code de lâurbanisme. Surtout, câest Ă compter de la date de cet affichage â sâil est rĂ©gulier â que le dĂ©lai de contestation Ă lâencontre du permis de construire commence Ă courir. Lâaffichage du permis de construire doit ĂȘtre fait au moyen dâun panneau rectangulaire dâune dimension minimale de 80 cm par 120 cm. Ce panneau doit prĂ©ciser notamment le nom du propriĂ©taire, la raison sociale de la sociĂ©tĂ© en charge de la construction, Ă©ventuellement le nom de lâarchitecte, la date Ă laquelle le permis a Ă©tĂ© dĂ©livrĂ© ou encore la nature du projet ou des travaux autorisĂ©s. De plus, le panneau dâaffichage doit ĂȘtre lisible depuis la voie publique ou depuis les espaces ouverts au public, pendant toute la durĂ©e du chantier. Il peut ĂȘtre utile de faire constater par voie dâhuissier le bon affichage du permis de construire, afin de purger le dĂ©lai de contestation du permis. Dans quel dĂ©lai un permis de construire peut-il ĂȘtre contestĂ© ? Le dĂ©lai de recours Ă lâencontre dâun permis de construire au dâune dĂ©claration prĂ©alable dâailleurs est de 2 mois Ă compter du premier jour de lâaffichage rĂ©gulier du permis de construire, dâoĂč lâintĂ©rĂȘt de procĂ©der Ă celui-ci. En effet, en lâabsence dâaffichage du permis de construire, celui-ci peut ĂȘtre contestĂ© pendant toute la durĂ©e des travaux et jusquâĂ un dĂ©lai de 6 mois aprĂšs leur achĂšvement, ce qui peut sâavĂ©rer extrĂȘmement prĂ©judiciable. Qui peut contester un permis de construire ? Les tiers Ă lâopĂ©ration de construction ou de travaux peuvent contester le permis de construire autorisant celle-ci. Il sâagit gĂ©nĂ©ralement des voisins ou des riverains de lâopĂ©ration. Il peut sâagir Ă©galement dâune association sous certaines conditions, ou du prĂ©fet. La commune peut Ă©galement retirĂ© un permis de construire dans un dĂ©lai de 3 mois suivant sa dĂ©livrance. Le tiers devra dĂ©montrer son intĂ©rĂȘt Ă agir contre le permis de construire, ce dernier doit en effet affecter directement les conditions dâoccupation, les conditions dâutilisation ou les conditions de jouissance des biens du tiers article Code de lâurbanisme. Le requĂ©rant ne pourra invoquer que des griefs qui sont relatifs Ă lâirrĂ©gularitĂ© du permis de construire au regard des rĂšgles dâurbanisme, telles que celles qui sont prĂ©cisĂ©es au plan local dâurbanisme PLU par exemple. Comment contester un permis de construire ? PremiĂšrement, la contestation du permis de construire peut se faire au moyen dâun recours gracieux demandant le retrait du permis auprĂšs du maire qui a accordĂ© le permis de construire. Ce recours doit ĂȘtre fait dans un dĂ©lai de 2 mois suivant la date dâaffichage du permis de construire. Le maire disposera alors dâun dĂ©lai de 2 mois pour rĂ©pondre Ă cette demande. A dĂ©faut, le maire sera rĂ©putĂ© avoir rejetĂ© cette demande et le requĂ©rant disposera alors dâun dĂ©lai de 2 mois pour saisir le Tribunal administratif. DeuxiĂšmement, la contestation du permis de construire peut se faire directement devant le Tribunal administratif, dans un dĂ©lai Ă©galement de 2 mois suivant la date dâaffichage du permis de construire. Attention Dans ces deux cas de figure, le requĂ©rant doit impĂ©rativement informer le titulaire du permis de construire de son recours, dans un dĂ©lai de 15 jours Ă partir de la date de dĂ©pĂŽt de son recours. Que faire si les travaux dĂ©butent alors que le permis de construire a Ă©tĂ© contestĂ© ? Le recours contre un permis de construire nâest pas suspensif, ce qui signifie que le titulaire du permis pourra dĂ©buter les travaux alors mĂȘme que son permis est contestĂ©. Afin de suspendre lâexĂ©cution des travaux jusquâĂ ce que le juge administratif se prononce sur le litige, il est possible de former un rĂ©fĂ©rĂ© suspension auprĂšs du Tribunal administratif, afin de demander au juge des rĂ©fĂ©rĂ©s quâil suspende lâexĂ©cution des travaux. Dans ce cas, il faudra dĂ©montrer quâil y a une urgence Ă suspendre lâexĂ©cution des travaux classiquement constituĂ©e par le fait que les travaux dĂ©butent et que la lĂ©galitĂ© du permis est sĂ©rieusement douteuse au regard des rĂšgles dâurbanisme.
Cerecours doit ĂȘtre fait dans un dĂ©lai de 2 mois suivant la date dâaffichage du permis de construire. Le maire disposera alors dâun dĂ©lai de 2 mois pour rĂ©pondre Ă cette demande. A dĂ©faut, le maire sera rĂ©putĂ© avoir rejetĂ© cette demande et le requĂ©rant disposera alors dâun dĂ©lai de 2 mois pour saisir le Tribunal administratif.
MĂȘme les permis de construire peuvent ĂȘtre retirĂ©s ! Une mairie peut en effet retirer lâautorisation quâelle vous a donnĂ©e, mais en respectant certaines conditions. En tant que bĂ©nĂ©ficiaire du permis, vous pouvez vous aussi demander son annulation. Ainsi, Comment prouver la lĂ©galitĂ© dâune construction ? Câest au pĂ©titionnaire dâapporter la preuve de lâexistence lĂ©gale de cette construction. A dĂ©faut, la construction sera rĂ©putĂ©e illĂ©gale et la demande de travaux devra porter sur lâensemble de la construction. Dans ce dernier cas, si le terrain est inconstructible, lâautorisation ne pourra pas ĂȘtre accordĂ©e. ensuite Quel est le dĂ©lai de retrait dâun permis de construire ? Le Code de lâurbanisme, en son article L. 424-5, est venu prĂ©ciser les conditions de retrait Le permis de construire, dâamĂ©nager ou de dĂ©molir, tacite ou explicite, ne peut ĂȘtre retirĂ© que sâil est illĂ©gal et dans le dĂ©lai de trois mois suivant la date de cette dĂ©cision. Pourquoi retirer un permis de construire ? DĂ©finition de la procĂ©dure de retrait dâun permis de construire. Elle permet Ă votre mairie de retirer son accord si elle se rend compte, aprĂšs son obtention, que votre autorisation dâurbanisme est illĂ©gale. Comment contester un retrait de permis de construire ?Comment prouver quâune construction a plus de 10 ans ?Comment savoir si une construction a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e ?Quels travaux ne sont soumis Ă aucune autorisation ?Quand commence le recours des tiers ?Quâest-ce que la purge dâun permis de construire ?Comment annuler la taxe dâamĂ©nagement ?Quâest-ce quâun arrĂȘte de permis de construire ?Quels sont les motifs pour contester un permis de construire ?Puis-je annuler un permis de construire ?Comment faire un recours contre une construction ?Puis-je vendre ma maison sans certificat de conformitĂ© ?Comment prouver la date dâachĂšvement des travaux ?Comment savoir si mon voisin a fait une dĂ©claration de travaux ?Comment savoir si une extension de maison est dĂ©clarĂ©e ?Comment savoir si mon voisin a dĂ©posĂ© un permis de construire ?Comment savoir si une maison Ă un permis de construire ?Quels travaux sont soumis Ă dĂ©claration prĂ©alable ?Quels travaux sont Ă dĂ©clarer ?Quels sont les risques quand on fait travaux sans autorisation ? Comment contester un retrait de permis de construire ? Vous pouvez Ă©galement contester le retrait et faire un recours auprĂšs du tribunal administratif pour que votre PC initial soit rĂ©tabli. Enfin, sachez quâune commune qui opĂšre un retrait administratif de permis de construire pourra parfois ĂȘtre reconnue responsable de votre prĂ©judice. Comment prouver quâune construction a plus de 10 ans ? A noter La prescription administrative dĂ©cennale permet dâĂ©viter, lorsquâune construction a plus de 10 ans, quune nouvelle demande de permis soit refusĂ©e au motif que cette construction ancienne est irrĂ©guliĂšre. Comment savoir si une construction a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e ? La consultation de tout permis de construire se fait soit Ă la mairie lâayant dĂ©livrĂ©, soit par envoi de courrier sur demande. Dans le second cas, vous devrez prĂ©ciser le numĂ©ro de lâarrĂȘtĂ© et vous apprĂȘter Ă supporter les frais de copie et dâaffranchissement du fichier. Quels travaux ne sont soumis Ă aucune autorisation ? Les serres et les chĂąssis dâune hauteur au-dessus du sol infĂ©rieure ou Ă©gale Ă 1,80 mĂštre de haut ne sont, eux non plus, soumis Ă aucune autorisation prĂ©alable. Quand commence le recours des tiers ? Le recours des tiers est un droit qui peut sâexercer dĂšs que la pose de lâaffichage du permis de construire est effectuĂ©e sur le terrain. Ensuite, durant les deux mois suivant le premier jour dâaffichage. Quâest-ce que la purge dâun permis de construire ? Un permis de construire purgĂ© de tout recours implique que le dĂ©lai de recours des tiers de deux mois est expirĂ©. Un permis de construire purgĂ© de tout retrait implique que le dĂ©lai de trois mois accordĂ© Ă lâadministration pour retirer le permis est expirĂ©. Comment annuler la taxe dâamĂ©nagement ? DĂšs rĂ©ception de lâarrĂȘtĂ© dâannulation de lâautorisation dâurbanisme, vous devez lâadresser Ă la direction dĂ©partementale des territoires pour annulation des taxes liĂ©es Ă cette autorisation. Vous bĂ©nĂ©ficierez alors dâun avoir dâun montant Ă©quivalent Ă celui de la taxe dâamĂ©nagement/redevance dâarchĂ©ologie prĂ©ventive. Quâest-ce quâun arrĂȘte de permis de construire ? Lâautorisation est dĂ©livrĂ©e sous rĂ©serve du droit des tiers elle a pour objet de vĂ©rifier la conformitĂ© du projet aux rĂšgles et servitudes dâurbanisme. Elle nâa pas pour objet de vĂ©rifier que le projet respecte les autres rĂ©glementations et les rĂšgles de droit privĂ©. Quels sont les motifs pour contester un permis de construire ? Le dĂ©faut de conformitĂ© du permis de construire au plan local dâurbanisme ou au plan dâoccupation des sols constitue en principe, des motifs solides de contestation du permis. Puis-je annuler un permis de construire ? Lâannulation du permis de construire pour violation du code de lâurbanisme ou du plan local dâurbanisme. Outre les vices de forme, le permis de construire peut ĂȘtre annulĂ© pour illĂ©galitĂ© interne. Cela signifie que le projet, de part sa nature architecturale et sa composition, est illĂ©gal. Comment faire un recours contre une construction ? En ce qui concerne les dĂ©marches, deux possibilitĂ©s sâoffrent Ă vous Vous pouvez former un recours gracieux qui se prĂ©sente sous forme dâune lettre recommandĂ©e adressĂ©e au maire de la commune. Vous pouvez former un recours contentieux qui se prĂ©sente sous la forme dâun dossier adressĂ© au tribunal administratif. Puis-je vendre ma maison sans certificat de conformitĂ© ? La vente dâune maison sans dĂ©claration dâachĂšvement des travaux est possible, mais pas sans difficultĂ©. La situation est la suivante le vendeur de la maison a rĂ©alisĂ©, ou a fait rĂ©aliser, des travaux de construction, dâextension, etc⊠Ces travaux ont Ă©tĂ© autorisĂ©s, par un permis de construire, par exemple. Comment prouver la date dâachĂšvement des travaux ? La Daact est un document qui permet dâattester auprĂšs de la mairie lâachĂšvement des travaux et leur conformitĂ© par rapport Ă lâautorisation dâurbanisme accordĂ©e. Cette dĂ©claration est obligatoire Ă la fin des travaux autorisĂ©s par un permis de construire, un permis dâamĂ©nager ou une dĂ©claration prĂ©alable de travaux. Comment savoir si mon voisin a fait une dĂ©claration de travaux ? NâhĂ©sitez pas Ă vous rendre Ă la mairie avec un expert, un architecte, un urbaniste ou encore un avocat spĂ©cialisĂ© en droit de lâurbanisme. Vous pourrez consulter le dossier de demande de permis de construire et vĂ©rifiez quil soit conforme au PLU ou Ă la carte communale. Comment savoir si une extension de maison est dĂ©clarĂ©e ? Se renseigner en mairie afin de savoir si le projet dâagrandissement de maison est rĂ©alisable dans le cadre du Plan local dâurbanisme ou du Plan dâoccupation des sols de la commune. Ces documents dĂ©finissent un ensemble de rĂšgles auxquelles sont soumises toutes les constructions de la ville. Comment savoir si mon voisin a dĂ©posĂ© un permis de construire ? Si votre voisin bĂ©nĂ©ficie dâune autorisation, celle-ci doit ĂȘtre affichĂ©e sur un panneau rectangulaire sur le lieu du chantier. De nombreuses mentions sont obligatoires, dont la description des travaux prĂ©vus article A424-16 du Code de lâurbanisme. Comment savoir si une maison Ă un permis de construire ? Pour savoir si votre permis de construire a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©, vous pouvez clairement vous rapprocher de la mairie. Dans tous les cas, si vous faites appel Ă une sociĂ©tĂ© de construction, elle sâoccupera de toutes les dĂ©marches Ă votre place. Quels travaux sont soumis Ă dĂ©claration prĂ©alable ? Les travaux de crĂ©ation ou dâextension de surface Une dĂ©claration prĂ©alable est requise lorsque vous envisagez des travaux crĂ©ant des petites surfaces garage, dĂ©pendance, abri de jardin. Il sâagit de la crĂ©ation dâune surface comprise entre 5 et 20 mÂČ de surface plancher ou dâemprise au sol. Quels travaux sont Ă dĂ©clarer ? Au moment de dĂ©buter vos travaux si vous ĂȘtes titulaire dâun permis de construire ou dâun permis dâamĂ©nager, vous devez adresser Ă la mairie une dĂ©claration dâouverture de chantier. Cette dĂ©claration peut se faire en ligne sur le site du service public ou par le biais du formulaire Cerfa n° 13407*03. Quels sont les risques quand on fait travaux sans autorisation ? Risque de construire sans permis de construire les sanctions. En plus du procĂšs-verbal, vous encourez aussi une amende allant de 200⏠à 6 000⏠du m2. article L. 480-4 du code de lâurbanisme. Editeurs 4 â RĂ©fĂ©rences 35 articles Nâoubliez pas de partager lâarticle !Unpermis de construire purgĂ© de tout recours implique que le dĂ©lai de recours des tiers de deux mois est expirĂ©. Un permis de construire purgĂ© de tout retrait implique que leAujourdâhui je vous propose de faire le point sur la question des dĂ©lais dâune promesse de vente lorsquâun propriĂ©taire dĂ©cide de vendre son terrain Ă un promoteur. Vous le verrez ces contraintes de temps ne sont pas comparables Ă celles quâun propriĂ©taire aurait sâil dĂ©cidait de vendre son bien sur le marchĂ© des particuliers. Tout dâabord pour entrer dans le vif du sujet Les dĂ©lais de rĂ©alisation de la vente Ă un particulier 3 a 4 mois en moyenne Les dĂ©lais de rĂ©alisation de la vente Ă un promoteur 12 Ă 14 mois minimum Pourquoi ? Pour rappel une condition suspensive est une condition qui doit ĂȘtre levĂ©e ou se rĂ©aliser pour que la vente ait lieu. A. Pour la vente Ă un particulier Lorsque vous vendez votre maison Ă un particulier, 90% du temps lâacquisition de ce bien par lâacheteur va ĂȘtre soumise Ă une condition suspensive dâobtention de prĂȘt Ă une banque pour financer cet achat. Les 3 Ă 4 mois de dĂ©lai sont notamment calibrĂ©s pour permettre la rĂ©alisation de cette condition en plus de toute les conditions suspensives dâusage droit de prĂ©emption, Ă©tat hypothĂ©caire et des obligations administratives DPE, assurances. On passera par pudeur sous silence les dĂ©lais que prennent nos chers notaires, en sus, pour rĂ©aliser ces formalitĂ©sâŠ. oui oui je suis ironique B. Pour la vente Ă un promoteur pour bien dĂ©buter Le promoteur vous achĂšte votre propriĂ©tĂ©, votre maison ou votre terrain en fonction du nombre de logements quâil va pouvoir construire dessus avec un Ă©lĂ©ment de comparaison qui sâappelle la SDP pour Surface de plancher et du prix auquel il pense pouvoir vendre ses logements. Ce potentiel de constructibilitĂ© ne devient rĂ©el que si le promoteur est sur et certain de pouvoir construire les logements prĂ©vus et lorsquâil a donc obtenu un permis de construire purgĂ© de tout recours. Le prix quâil propose au propriĂ©taire ne peut devenir que rĂ©el et acquis que si et seulement si le promoteur obtient le nombre de logements de SDP quâil Ă prĂ©vu pour dĂ©terminer le prix proposĂ©. Lorsque vous allez donc vous engager avec un promoteur celui-ci va soumettre son achat du terrain aux conditions suspensives usuelles dâusage droit de prĂ©emption, Ă©tat hypothĂ©caire et Ă la condition suspensive dâobtention dâun permis purgĂ© de tout recours sur la base dâune surface de plancher minimum encore une fois le nombre de logements nâa aucun sens pour le vendeur. Il existe aussi dâautres conditions suspensives liĂ©es Ă la vente dâun terrain Ă bĂątir mais leurs dĂ©lais de rĂ©alisation sont infĂ©rieurs Ă ceux de la condition du permis. Il sâagit principalement des Ă©tudes de sols, de pollution, du maintien des conditions de taxe etc⊠Pour la vente Ă un promoteur vous tombez donc sur la chronologie suivante signature de la promesse de vente M dĂ©pĂŽt du permis de construire M+4 mois minimum obtention du permis de construire M+7 mois minimum obtention du permis de construire purgĂ© de tout recours M+10 mois minimum Jâattire votre attention sur le fait quâil sâagit de dĂ©lai minimum incompressible ! Un promoteur ne peut pas aller plus vite que les dĂ©lais prĂ©vus par le code civil et par les formalitĂ©s administratives. Pourquoi 12 Ă 14 mois en moyenne alors que le dĂ©lai incompressible est de 10 mois ? Tout simplement parce que rien ne se passe jamais aussi vite que le minimum de temps requis. Ajoutez Ă ce dĂ©lai de 10 mois les discussions avec la mairie qui peuvent prendre du temps supplĂ©mentaire, les piĂšces complĂ©mentaires demandĂ©es pendant lâinstruction du permis, les dĂ©lais dâaffichage, les dĂ©lais des notaires pour rĂ©diger les actes etc etc⊠Et on arrive beaucoup plus surement autour de 12 Ă 14 mois que 10, et cela dans 90% des cas. Gardons Ă lâesprit que les dĂ©lais peuvent ĂȘtre supĂ©rieurs et indĂ©finis, dans le cadre dâun recours par exemple, et quâĂ la fin de ces dĂ©lais la vente peut aussi ne pas se rĂ©aliserâŠmais nous y reviendrons dans un autre article. Ce quâil faut retenir Si un promoteur vous propose plus que ce que votre propriĂ©tĂ© vaut sur le marchĂ© particulier il ne le peut que si il respecte ces dĂ©lais. Cela ne sert Ă rien de vouloir nĂ©gocier ces dĂ©lais, un promoteur vous opposera une fin de non recevoir immĂ©diate ou alors vous achĂštera votre terrain au prix du marchĂ© des particuliers Ă quelques astuces prĂšs. Câest le travail du promoteur qui permet de sur-valoriser votre propriĂ©tĂ©. Vous ne pouvez pas ĂȘtre sur du paiement du prix et de lâachat du terrain avant la fin de tous ces dĂ©lais et mĂȘme en cas de rĂ©alisation des conditions suspensives⊠Ne soyez jamais pressĂ©s et acceptez de ne pas tout pouvoir verrouiller. Dans le prochain article nous parlerons de la promesse unilatĂ©rale de vente, de sa construction et de ce quâelle implique. Retrouvez-nous sur R+4
Letransfert d'un permis de construire, arrĂȘtĂ© qui revĂȘte la forme d'un arrĂȘtĂ© exprĂšs, est susceptible de faire l'objet d'un recours pour excĂšs de pouvoir, cet acte Ă©tant rĂ©putĂ© faire grief
Avant de contester un permis de construire, le requĂ©rant doit notamment connaĂźtre un certain nombre de rĂšgles procĂ©durales encadrant aussi bien la recevabilitĂ© de son recours que celles relatives aux conditions dâannulation du permis de construire. Dans le cas contraire, il pourrait voir sa requĂȘte rejetĂ©e ou ĂȘtre frustrĂ© de la dĂ©cision rendue. Le contentieux des permis de construire sâest considĂ©rablement complexifiĂ© ces derniĂšres annĂ©es avec lâapparition dâun grand nombre de rĂšgles procĂ©durales pour sĂ©curiser le plus possible les permis dĂ©livrĂ©s et pour lutter contre les recours abusifs. On ne peut contester un permis de construire sans connaĂźtre ces rĂšgles. Nous prĂ©senterons ainsi les dix principales rĂšgles Ă connaĂźtre avant de former un recours contre un permis de construire. 1. Le dĂ©lai pour contester un permis de construire Le dĂ©lai de recours contentieux contre un permis de construire, accordĂ© tacitement ou expressĂ©ment, est de deux mois pour les tiers on entend par tiers les personnes autres que le prĂ©fet, lâauteur et le titulaire du permis de construire. Ce dĂ©lai commence Ă courir Ă compter du premier jour de lâaffichage sur le terrain du panneau du permis de construire [1]. Cependant, pour ĂȘtre rĂ©gulier, ce panneau doit ĂȘtre visible de lâextĂ©rieur [2]. Il doit aussi, et obligatoirement, mentionner un certain nombre dâinformation comme la hauteur de la construction projetĂ©e [3] ou les modalitĂ©s dâexercice du recours [4]. Le non-respect de ce formalisme fait en principe obstacle au dĂ©clenchement du dĂ©lai de recours contentieux [5]. Mais, une erreur sur les caractĂ©ristiques de la construction projetĂ©e ne peut faire obstacle au dĂ©clenchement du dĂ©lai de recours que dans le cas oĂč cette erreur serait de nature Ă empĂȘcher les tiers dâapprĂ©cier lâimportance et la consistance du projet [6]. Il en est ainsi si la mention de la hauteur fait dĂ©faut ou si elle est affectĂ©e dâune erreur substantielle [7]. En tout Ă©tat de cause, mĂȘme si les mentions figurant sur le panneau dâaffichage seraient erronĂ©es ou insuffisantes, sauf circonstance particuliĂšre, le dĂ©lai de recours ne saurait excĂ©der un an [8]. Enfin, aucun recours contre un permis de construire nâest en principe recevable Ă lâexpiration dâun dĂ©lai de six mois Ă compter de lâachĂšvement de la construction [9]. 2. LâintĂ©rĂȘt Ă agir. Un tiers ne peut contester un permis de construire que sâil dispose dâun intĂ©rĂȘt lui donnant qualitĂ© pour agir. Pour le tiers autre quâune association, cet intĂ©rĂȘt Ă agir sera retenu sâil Ă©tablit que le projet de construction est de nature Ă affecter directement les conditions dâoccupation, dâutilisation ou de jouissance du bien quâil dĂ©tient ou occupe [10]. Le juge apprĂ©cie souverainement lâintĂ©rĂȘt Ă agir en fonction des particularitĂ©s propres Ă chaque affaire, câest-Ă -dire en fonction des caractĂ©ristiques du bien du tiers, du projet de construction et de la configuration des lieux en cause. Sans ĂȘtre exhaustif, on peut relever que lâatteinte peut ĂȘtre caractĂ©risĂ©e par la perte dâensoleillement, la perte dâune vue terrestre ou maritime la perte de la valeur vĂ©nale de son bien, des risques de pollution sonore, visuelle, chimique, etc, des risques dâinondation, dâincendie ou dâaccident routier ou de chantier, etc. Le tiers doit ainsi prĂ©ciser en quoi le projet attaquĂ© est de nature Ă lui poser un problĂšme [11]. Eu Ă©gard Ă sa situation particuliĂšre, le tiers qui est un voisin immĂ©diat au projet de construction justifie en principe dâun intĂ©rĂȘt Ă agir [12]. Il nâa en quelque sorte pas besoin dâĂ©tablir que le projet attaquĂ© serait susceptible de lui causer un prĂ©judice dĂšs lors que cela relĂšve de lâĂ©vidence au regard des piĂšces produites. Ainsi, un voisin immĂ©diat sâest vu reconnaĂźtre un intĂ©rĂȘt Ă agir contre un permis de construire portant sur la construction dâun simple garage et lâamĂ©nagement dâune rampe dâaccĂšs alors mĂȘme que les atteintes invoquĂ©es manquaient de certitude [13]. Mais pour les autres tiers, qui ne sont pas des voisins immĂ©diats, ils doivent caractĂ©riser lâatteinte invoquĂ©e. A titre dâexemple lâintĂ©rĂȘt Ă agir a Ă©tĂ© reconnu Pour un tiers qui possĂ©dait un simple terrain nu se trouvant Ă 150 mĂštres du terrain dâassiette du projet litigieux. Dans cette affaire, aucune construction ne sĂ©parait les deux terrains. De plus la construction autorisĂ©e allait ĂȘtre de nature Ă porter atteinte aux conditions de jouissance du bien du tiers en ce quâelle allait altĂ©rer la qualitĂ© dâun site essentiellement naturel [14] ; Pour un tiers dont la propriĂ©tĂ©, qui nâĂ©tait pas situĂ©e Ă proximitĂ© immĂ©diate du terrain dâassiette du projet, dĂšs lors quâil Ă©tait dĂ©montrĂ© que le projet de construction Ă©tait susceptible dâaltĂ©rer la vue entiĂšrement dĂ©gagĂ©e dont il disposait sur une partie de sa parcelle et quâil Ă©tait aussi susceptible dâavoir pour effet de diminuer lâensoleillement et la luminositĂ© de son terrain [15]. A lâinverse, lâintĂ©rĂȘt Ă agir nâa pas Ă©tĂ© reconnu Pour un tiers qui souhaitait contester un projet de station de conversion Ă©lectrique situĂ© Ă plus de 700 mĂštres de son habitation. Compte tenu de cette distance, le simple fait que ce projet allait ĂȘtre visible depuis lâhabitation de ce tiers nâa pas Ă©tĂ© jugĂ© suffisant pour caractĂ©riser une dĂ©gradation du paysage ou une pollution visuelle [16] ; Pour des tiers qui souhaitaient contester un ensemble commercial de 5 800 mÂČ situĂ© Ă 150 et 200 mĂštres de leurs propriĂ©tĂ©s. Dans cette affaire, les tiers se bornaient Ă faire valoir la proximitĂ© de leurs propriĂ©tĂ©s et les nuisances susceptibles dâĂȘtre causĂ©es par le projet, sans apporter dâĂ©lĂ©ments suffisamment prĂ©cis de nature Ă Ă©tablir quâil en serait rĂ©sultĂ© une atteinte directe aux conditions dâoccupation, dâutilisation ou de jouissance de leurs propriĂ©tĂ©s, sur lesquelles ils nâavaient apportĂ© aucune prĂ©cision [17]. Enfin, pour le tiers qui serait une association, son intĂ©rĂȘt Ă agir devra ĂȘtre apprĂ©ciĂ© en considĂ©ration de son objet social et de son champ dâaction gĂ©ographique [18]. 3. La date dâapprĂ©ciation de lâintĂ©rĂȘt Ă agir. En principe lâintĂ©rĂȘt pour agir contre un permis de construire sâapprĂ©cie Ă la date dâaffichage en mairie de la demande du pĂ©titionnaire [19]. Ainsi, la location ou lâachat ou promesse de vente dâun bien Ă proximitĂ© du projet litigieux mĂȘme avant la date dâobtention du permis de construire ne pourra confĂ©rer au tiers un intĂ©rĂȘt Ă agir contre le permis en question. Il faudra en effet ĂȘtre locataire ou propriĂ©taire ou signataire dâune promesse de vente du bien avant le dĂ©pĂŽt en mairie de la demande de permis de construire. De plus, pour justifier cet intĂ©rĂȘt Ă agir, le tiers devra joindre Ă sa requĂȘte, Ă peine dâirrecevabilitĂ© de celle-ci, son titre de propriĂ©tĂ©, son bail ou sa promesse de vente [20]. LâirrecevabilitĂ© ne pourra toutefois ĂȘtre prononcĂ©e, en cas dâomission de cette piĂšce, que si au prĂ©alable le requĂ©rant a Ă©tĂ© invitĂ© Ă rĂ©gulariser sa requĂȘte en produisant la piĂšce requise [21]. Sâagissant dâune association, elle ne sera recevable Ă former un recours contre un permis de construire que si le dĂ©pĂŽt de ses statuts en prĂ©fecture est intervenu au moins un an avant lâaffichage en mairie de la demande du pĂ©titionnaire [22]. Et le recours de lâassociation devra, Ă peine dâirrecevabilitĂ©, ĂȘtre accompagnĂ© des statuts de celle-ci, ainsi que du rĂ©cĂ©pissĂ© attestant de sa dĂ©claration en prĂ©fecture [23]. 4. La notification du recours Le requĂ©rant est tenu, Ă peine dâirrecevabilitĂ©, de notifier son recours Ă lâauteur de la dĂ©cision et au titulaire du permis de construire. La notification doit intervenir par lettre recommandĂ©e avec accusĂ© de rĂ©ception, dans un dĂ©lai de quinze jours francs Ă compter du dĂ©pĂŽt du dĂ©fĂ©rĂ© ou du recours [24]. De mĂȘme, lâauteur dâun recours administratif, câest-Ă -dire dâun recours gracieux ou hiĂ©rarchique, est tenu de le notifier Ă peine dâirrecevabilitĂ© du recours contentieux quâil pourrait intenter ultĂ©rieurement. Toutefois, en lâabsence de panneau dâaffichage du permis de construire ou si cet affichage omet de mentionner cette obligation, la requĂȘte ne pourra pas ĂȘtre dĂ©clarĂ©e irrecevable [25]. 5. Le dĂ©lai de cristallisation de la cause et des moyens juridiques. Le requĂ©rant a toujours la possibilitĂ© de soulever de nouveaux moyens postĂ©rieurement au dĂ©pĂŽt de son recours. Mais ce principe connait deux exceptions. En premier lieu, il ne pourra pas invoquer de moyens nouveaux relevant dâune cause juridique distincte postĂ©rieurement Ă lâexpiration du dĂ©lai de recours [26]. Le requĂ©rant a ainsi intĂ©rĂȘt Ă soulever dĂšs le dĂ©part, dans son recours, aussi bien des moyens de lĂ©galitĂ© interne quâexterne. En second lieu, il ne pourra plus invoquer de moyens nouveaux passĂ© un dĂ©lai de deux mois Ă compter de la communication du premier mĂ©moire en dĂ©fense [27], que ce mĂ©moire Ă©mane de lâauteur de lâacte attaquĂ© ou du titulaire du permis de construire [28]. 6. Le dĂ©lai pour former un rĂ©fĂ©rĂ© suspension. Le pĂ©titionnaire lorsquâil obtient son permis de construire attend en gĂ©nĂ©ral que celui-ci ait acquis un caractĂšre dĂ©finitif et quâil soit purgĂ© de tout recours avant de dĂ©marrer les travaux. Mais cette attente ne constitue nullement une obligation. En effet, un permis de construire est exĂ©cutoire dĂšs quâil a Ă©tĂ© notifiĂ© Ă son bĂ©nĂ©ficiaire. PrĂ©cisons Ă©galement que, sauf certaines hypothĂšses, une construction Ă©difiĂ©e conformĂ©ment Ă un permis de construire ne peut faire lâobjet dâune dĂ©molition, mĂȘme si le permis de construire en cause a ensuite fait lâobjet dâune annulation [29]. Ainsi, pour obtenir la suspension de lâexĂ©cution du permis de construire et Ă©viter le dĂ©marrage des travaux, qui pourrait ensuite priver lâannulation du permis de construire de tout effet, il faut introduire, en parallĂšle au recours en annulation, un rĂ©fĂ©rĂ© suspension. Le rĂ©fĂ©rĂ© suspension peut ĂȘtre formĂ© Ă tout moment aprĂšs lâintroduction du recours en annulation [30]. Toutefois ce principe connaĂźt quelques exceptions. La plus importante est le fait que passĂ© un dĂ©lai de deux mois aprĂšs la communication du premier mĂ©moire en dĂ©fense produit dans le cadre du recours en annulation, le rĂ©fĂ©rĂ© suspension ne pourra plus ĂȘtre formĂ© [31]. 7. Les moyens invocables. Sur le fond, seuls les moyens relatifs Ă la mĂ©connaissance du droit de lâurbanisme peuvent entrainer lâannulation dâun permis de construire [32]. Les moyens susceptibles dâentrainer lâannulation du permis de construire ne sont pas les mĂȘmes que les atteintes invoquĂ©es par le tiers pour justifier de son intĂ©rĂȘt Ă agir. Les atteintes susceptibles de justifier dâun intĂ©rĂȘt Ă agir permettent au tiers dâaccĂ©der au prĂ©toire du juge. Les moyens relatifs Ă la mĂ©connaissance du droit de lâurbanisme permettent dâobtenir lâannulation du permis de construire. Un permis de construire ne peut ainsi ĂȘtre considĂ©rĂ© comme illĂ©gal que sâil est contraire par exemple au plan local dâurbanisme, au rĂšglement national dâurbanisme, au plan de prĂ©vention des risques naturels, aux dispositions de la loi Littoral⊠En revanche, un permis de construire ne peut, en principe, ĂȘtre considĂ©rĂ© comme illĂ©gal sâil est contraire par exemple Ă un rĂšglement de copropriĂ©tĂ© [33], aux rĂšgles techniques de construction rĂšgles dâincendie ou de ventilation [34] ou aux rĂšgles gĂ©nĂ©rales dâaccessibilitĂ© notamment aux personnes handicapĂ©es [35]. PrĂ©cisons enfin quâun permis de construire nâa dâautre objet que dâautoriser la rĂ©alisation dâune construction conforme aux plans et indications fournis par le pĂ©titionnaire. Le permis de construire nâautorise en dâautres termes que la rĂ©alisation dâun scĂ©nario tel que prĂ©sentĂ© par le pĂ©titionnaire lors du dĂ©pĂŽt de son dossier. Ainsi, la circonstance que ces plans pourraient ne pas ĂȘtre respectĂ©s ou que la construction risquerait dâĂȘtre ultĂ©rieurement transformĂ©e, nâest pas par elle-mĂȘme, sauf le cas de fraude, de nature Ă affecter la lĂ©galitĂ© du permis [36]. Le non-respect des prescriptions du permis de construire est un problĂšme liĂ© Ă son exĂ©cution et qui fait lâobjet de sanctions spĂ©cifiques [37]. 8. La rĂ©gularisation du permis de construire illĂ©gal. MĂȘme entachĂ© dâillĂ©galitĂ©, un permis de construire peut Ă©chapper Ă lâannulation sâil est susceptible dâĂȘtre rĂ©gularisĂ© par un permis de construire modificatif. Lorsquâune rĂ©gularisation est possible, le juge est mĂȘme tenu de ne pas prononcer une annulation pure et simple du permis de construire. Il doit, dans un premier temps, ne prononcer quâune annulation partielle du permis de construire ou surseoir Ă statuer pour inviter le pĂ©titionnaire Ă demander un permis de construire modificatif ou dĂ©nommĂ© permis de rĂ©gularisation [38]. Lâannulation partielle consiste Ă nâannuler que la partie du permis de construire entachĂ©e dâillĂ©galitĂ©. Le titulaire du permis de construire est ainsi toujours en droit de rĂ©aliser son projet de construction. Mais si cette annulation nĂ©cessite de revoir le projet de construction, par exemple en cas mĂ©connaissance des rĂšgles relatives Ă lâimplantation en limite sĂ©parative, il devra au prĂ©alable corriger lâillĂ©galitĂ© liĂ©e Ă cette mĂ©connaissance. Quant au sursis Ă statuer, il permet au juge de suspendre sa dĂ©cision pour une durĂ©e limitĂ©e afin que dans cet intervalle le titulaire du permis de construire puisse, dans la mesure du possible, rĂ©gulariser son autorisation. En cas de rĂ©gularisation, le juge constatera que le permis est purgĂ© de lâillĂ©galitĂ© qui lâaffectait et rejettera en consĂ©quence la demande dâannulation de celui-ci. Ces deux procĂ©dures visent Ă Ă©viter, chaque fois que cela est possible, une annulation pure et simple qui serait inutile et frustrant aussi bien pour le pĂ©titionnaire que le requĂ©rant. Si une rĂ©gularisation est possible, une annulation pure et simple nâaurait que des effets platoniques puisque le pĂ©titionnaire pourrait dĂ©poser une nouvelle demande de permis de construire ultĂ©rieurement. Ainsi, un permis construire modificatif sollicitĂ© dans le cadre dâune rĂ©gularisation judiciaire peut ĂȘtre dĂ©livrĂ© mĂȘme sâil a pour effet de revoir lâĂ©conomie gĂ©nĂ©rale du projet. Il ne doit nĂ©anmoins pas lui apporter un bouleversement tel quâil en changerait la nature mĂȘme [39]. De mĂȘme, un permis de rĂ©gularisation entachĂ© dâillĂ©galitĂ©, peut lui aussi faire lâobjet dâune rĂ©gularisation si lâillĂ©galitĂ© qui lâaffecte est susceptible dâĂȘtre rĂ©gularisĂ© [40]. Enfin, lâobtention dâun permis de rĂ©gularisation peut intervenir mĂȘme si la construction est achevĂ©e [41]. Rappelons et insistons nĂ©anmoins mĂȘme rĂ©gularisable en thĂ©orie, la rĂ©gularisation du permis de construire nâest jamais acquise. Soit parce que les conditions nĂ©cessitant sa rĂ©gularisation sâavĂšreront difficile voire impossible Ă mettre en Ćuvre pour des raisons techniques ou Ă©conomiques par exemple soit parce que la rĂ©gularisation proposĂ©e par le pĂ©titionnaire est illĂ©gale. Par consĂ©quent, le permis modificatif, qui est aussi susceptible de recours, pourra toujours ĂȘtre attaquĂ© et ĂȘtre dĂ©clarĂ© illĂ©gal. En revanche, il existe deux hypothĂšses dans lesquelles oĂč mĂȘme sâil est rĂ©gularisable, le permis de construire sera purement et simplement annulĂ© par le juge. En premier lieu, câest lorsque la demande de permis de construire porte sur une construction existante mais quâelle nâa pas fait Ă©tat des travaux qui auraient Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s sans autorisation sur cette construction. Cette omission empĂȘchera la rĂ©gularisation du permis de construire qui serait entachĂ© dâillĂ©galitĂ©. Il appartiendra ainsi au pĂ©titionnaire de dĂ©poser une nouvelle demande de permis de construire incluant lâensemble des travaux rĂ©alisĂ©s sans autorisation [42]. En deuxiĂšme lieu, câest lorsque le permis de construire a Ă©tĂ© obtenu frauduleusement. En cas dâannulation ou de retrait de ce permis de construire, il appartiendra au pĂ©titionnaire, de dĂ©poser une nouvelle demande de permis de construire prĂ©sentant sincĂšrement son projet de construction [43]. 9. Les risques en cas de recours abusif. En principe, un recours est abusif dans le cas oĂč est caractĂ©risĂ©, de la part de lâauteur du recours, une intention malicieuse, une mauvaise foi, ou lâexistence dâune erreur grossiĂšre Ă©quipollente au dol. Il est possible dâengager la responsabilitĂ© civile de lâauteur dâun recours contre un permis de construire qui serait abusif. Cette action peut ĂȘtre formĂ©e par toute personne qui aurait subi un dommage du fait de ce recours. Il peut ainsi sâagir du titulaire du permis de construire mais aussi par exemple du promettant qui verrait la vente de son terrain retardĂ©e ou compromise. Lâengagement de la responsabilitĂ© de lâauteur dâun recours contre un permis de construire se fait en principe devant le juge civil. Mais le titulaire du permis de construire a aussi la possibilitĂ© de saisir le juge administratif pour quâil examine sa demande en mĂȘme temps que le recours contre son permis de construire [44]. Cependant, les condamnations sont rares car le caractĂšre abusif nâest en gĂ©nĂ©ral pas retenu par le juge. Et mĂȘme lorsque le recours serait jugĂ© abusif et quâil y aurait condamnation ce qui est encore plus rare le montant de lâindemnitĂ© allouĂ© au pĂ©titionnaire demeure modeste. En effet, dĂšs lors que le requĂ©rant dispose dâun intĂ©rĂȘt Ă agir contre le permis de construire, son recours nâest pas reconnu par le juge comme Ă©tant abusif [45]. Il peut mĂȘme en ĂȘtre ainsi si la requĂȘte est irrecevable [46] ou si les moyens soulevĂ©s ne sont pas fondĂ©s [47]. Et a fortiori, si le juge fait droit Ă la demande dâannulation, mĂȘme partiellement, le caractĂšre abusif ne sera bien Ă©videmment pas retenu [48]. Ainsi, pour retenir le caractĂšre abusif dâun recours formĂ© par une association le juge sâest appuyĂ© sur plusieurs considĂ©rations. Dâune part sur le fait que le recours Ă©tait entachĂ© par de nombreuses irrecevabilitĂ©s dont lâune Ă©tait fondĂ©e sur lâabsence dâintĂ©rĂȘt Ă agir. Dâautre part sur le fait que cette association avait dĂ©jĂ vu sa demande dâannulation dâun permis accordĂ© au mĂȘme pĂ©titionnaire ĂȘtre rejetĂ©e pour irrecevabilitĂ© par le passĂ©. Et bien que son recours ait Ă©tĂ© jugĂ© abusif, cette association nâa Ă©tĂ© condamnĂ©e Ă verser au pĂ©titionnaire que la somme de 3 000 euros [49]. Plus rare encore, le requĂ©rant, auteur dâun recours contre un permis de construire, peut voir sa responsabilitĂ© engagĂ©e sur le plan pĂ©nal sur le fondement des dĂ©lits dâescroquerie et de tentative dâescroquerie. Deux conditions doivent pour cela ĂȘtre remplies. Tout dâabord, le recours contre le permis de construire doit ĂȘtre abusif. Ensuite, ce recours doit avoir Ă©tĂ© engagĂ© pour lâobtention dâun bien, dâun service ou dâun acte. Ainsi, a notamment Ă©tĂ© condamnĂ©e Ă six mois dâemprisonnement avec sursis, une personne qui sâĂ©tait portĂ©e acquĂ©reur dâun appartement sans intention de mener cet achat Ă terme. La promesse dâachat avait Ă©tĂ© signĂ©e dans le seul but dâengager un recours contre un permis de construire pour ensuite contraindre le titulaire du permis de construire Ă transiger [50]. Mentionnons enfin un cas exceptionnel la condamnation dâun gĂ©rant de sociĂ©tĂ© Ă trois ans dâemprisonnement, 45 000 euros dâeuros dâamende et 3, 4 millions dâeuros de dommages et intĂ©rĂȘts. Mais la lourdeur de cette condamnation sâexplique par le fait que ce gĂ©rant avait dĂ©posĂ© de 2010 Ă 2015 plus de dix-neuf recours contre des permis de construire sur tout le territoire de la commune de Marseille pour ensuite les retirer en Ă©change de contreparties financiĂšres. Le retrait de ces recours lui avait permis dâobtenir 2, 2 millions dâeuros. On est donc trĂšs loin, dans cette espĂšce, du particulier qui attaque un permis de construire pour lâĂ©dification dâun immeuble en face de sa propriĂ©tĂ© [51]. 10. La transaction et la mĂ©diation. Lâadage selon lequel un mauvais arrangement vaut mieux quâun bon procĂšs » peut trouver Ă sâappliquer dans le contentieux des permis de construire. Le dĂ©lai du procĂšs et son issue incertaine peuvent inciter les parties, lorsque la situation le permet, Ă tenter de trouver une solution amiable Ă leur litige. On Ă©voquera, Ă ce titre, deux procĂ©dures qui font lâobjet dâun encadrement juridique. En premier lieu, il sâagit de la transaction. Dans ce contrat, souvent, le tiers sâengage Ă se dĂ©sister de son recours contre le permis de construire ou Ă ne pas introduire de recours en contrepartie du versement dâune somme dâargent ou de lâoctroi dâun avantage en nature par le titulaire du permis de construire. Pour ĂȘtre valable, la transaction devra faire lâobjet dâun enregistrement au service de la publicitĂ© fonciĂšre [52]. En deuxiĂšme lieu, les parties ou le juge ont la possibilitĂ© de proposer une mĂ©diation. Il sâagira ainsi pour les parties de trouver une solution amiable Ă leur litige Ă travers lâintervention dâun mĂ©diateur. Les parties peuvent ainsi demander une mĂ©diation mĂȘme en cours dâinstance, câest-Ă -dire aprĂšs lâintroduction du recours contre le permis de construire. Recommandez-vous cet article ? Donnez une note de 1 Ă 5 Ă cet article Lâavez-vous apprĂ©ciĂ© ? Notes de l'article [26] CE, 20 fĂ©vrier 1953, n° 9772.
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Lacte de cession sera formalisĂ© sous la condition de l'obtention du permis de construire purgĂ© de tout recours. « Il y aura une vigilance particuliĂšre de la Ville car ce n'Ă©tait pas prĂ©vu[TRANSFERT DE PERMIS] Il est possible sous certaines conditions de transfĂ©rer un permis de construire. La dĂ©marche est encadrĂ©e et vous devez connaĂźtre ces rĂšgles pour que la mairie l'autorise. Qu'est-ce qu'un transfert de permis de construire ? Le permis de construire et le permis d'amĂ©nager sont tous deux rĂ©gis par le Code de l'urbanisme. Un projet de construction ne peut ĂȘtre engagĂ© qu'aprĂšs l'obtention d'une autorisation d'urbanisme. Au cours de la rĂ©alisation des travaux, il est possible que le dĂ©tenteur du permis souhaite transfĂ©rer son projet Ă une tierce personne. La loi encadre cette dĂ©marche en autorisant le transfert de permis. Ce dispositif permet de dĂ©signer officiellement le repreneur du projet au regard de la loi. Le transfert de permis est trĂšs pratique car il est rapide Ă mettre en place. A contrario, le fait de devoir initier une nouvelle demande pourrait ralentir considĂ©rablement l'avancĂ©e des travaux. Lors d'une demande de transfert, les motifs Ă l'origine de la dĂ©marche n'ont pas besoin d'ĂȘtre stipulĂ©s. Le nouveau bĂ©nĂ©ficiaire devra cependant respecter les conditions d'application et les rĂšgles liĂ©es Ă la nature du permis transmis. Pourquoi procĂ©der aÌ un transfert de permis de construire ? Les raisons d'un transfert de permis de construire peuvent ĂȘtre multiples et ne font pas l'objet d'une obligation de justification au regard de la loi. Parmi les causes qui peuvent motiver Ă un transfert de permis, il peut s'agir d'un changement de situation liĂ© Ă un Ă©vĂ©nement personnel ou professionnel. Une mutation, une nouvelle opportunitĂ© ou une incapacitĂ© financiĂšre peut expliquer la nĂ©cessitĂ© de devoir transfĂ©rer son projet. Avec le dispositif de transfert, la loi privilĂ©gie le processus de transmission. Les administrations facilitent cette dĂ©marche avec des dĂ©lais d'instruction relativement courts, le plus gĂ©nĂ©ralement fixĂ©s Ă deux mois. Les conditions pour transfĂ©rer un permis de construire ? Le transfert d'un permis est un acte rĂ©glementĂ©. Ă ce titre, il est indispensable de rĂ©unir les conditions nĂ©cessaires pour valider la demande administrative. Tout d'abord, le permis de construire ou d'amĂ©nager ne peut ĂȘtre transfĂ©rĂ© que s'il est en cours de validitĂ©. C'est-Ă -dire que la demande de transfert devra intervenir dans la pĂ©riode de validitĂ© du permis de construire. Le permis de construire est valable pour une durĂ©e de trois ans, avec une possibilitĂ© d'interruption Ă©gale ou infĂ©rieure Ă un an. Pour que la demande de transfert soit recevable, le permis ne doit faire l'objet d'aucune juridiction en cours. En outre, le titulaire initial du permis et le bĂ©nĂ©ficiaire du transfert devront exprimer clairement leur accord pour l'opĂ©ration au sein du dossier. Un dĂ©faut d'accord pourra ĂȘtre sanctionnĂ© et mener Ă un refus d'octroi de transfert. Enfin, le transfert ne pourra s'opĂ©rer qu'envers des personnes aptes Ă dĂ©tenir un permis de construire. C'est-Ă -dire que le bĂ©nĂ©ficiaire du permis devra remplir les conditions de dĂ©tention du permis. Il revient Ă la mairie d'examiner chaque dossier avant de rendre son verdict. Le formulaire Cerfa n° 13412, nĂ©cessaire dans le cadre d'une demande de transfert de permis de construire, est accessible en ligne. Le dossier doit ĂȘtre rĂ©alisĂ© en 4 exemplaires. Le dĂ©pĂŽt du dossier s'effectue soit par voie dĂ©matĂ©rialisĂ©e depuis le 1er janvier 2022, soit par courrier recommandĂ© avec avis de rĂ©ception. Afin que la demande soit traitĂ©e, le requĂ©rant devra complĂ©ter l'intĂ©gralitĂ© des rubriques avec les renseignements nĂ©cessaires Ă l'identification du projet et aux interlocuteurs concernĂ©s. Il s'agit de La dĂ©signation du permis de construire Ă transfĂ©rer ; L'identitĂ© du requĂ©rant Ă l'initiative de la demande de transfert ; Les coordonnĂ©es du requĂ©rant ; La nature du transfert totale ou partielle ; L'accord du bĂ©nĂ©ficiaire. Qui doit faire la demande de transfert de permis de construire ? Il revient au dĂ©tenteur initial du permis de construire de procĂ©der Ă la demande de transfert. Il se chargera de remplir toutes les sections du formulaire en prĂ©cisant l'identitĂ© du nouveau bĂ©nĂ©ficiaire. Pour une demande de transfert Ă destination d'une personne morale, le dossier ne pourra ĂȘtre acceptĂ© que si la demande initiale du permis de construire a Ă©tĂ© effectuĂ©e par un architecte. Dans tous les cas, une fois la validation reçue, le bĂ©nĂ©ficiaire ne dispose pas d'un dĂ©lai supplĂ©mentaire de validitĂ© de son permis. Il faut savoir que ce type de transferts entre tiers est autorisĂ© puisqu'un permis est rattachĂ© Ă un terrain et non pas Ă une personne physique ou morale. Pour enregistrer le transfert de permis, il est indispensable de se diriger vers la mairie qui a octroyĂ© le permis de construire initial. Une fois le dossier dĂ©posĂ©, tĂ©lĂ©chargeable en ligne ou Ă rĂ©cupĂ©rer en version papier auprĂšs de la mairie, la mairie rend sa dĂ©cision dans un dĂ©lai de deux mois. Une fois l'arrĂȘtĂ© Ă©tabli, le bĂ©nĂ©ficiaire dispose des mĂȘmes droits et obligations que son titulaire initial. Il devra afficher le permis de construire sur son terrain et respecter les obligations initiales. Le transfert de permis engendre le transfert des taxes associĂ©es puisque ces derniĂšres sont liĂ©es Ă l'obtention du permis de construire. Contrairement au permis de construire, une fois l'acte validĂ© par la mairie, le transfert de permis ne peut en principe faire l'objet d'une annulation. PlutĂŽt que de recourir Ă l'annulation du transfert, il faudra procĂ©der Ă un nouveau transfert du permis. En effet, si la volontĂ© est d'en modifier son bĂ©nĂ©ficiaire, il est possible de procĂ©der Ă plusieurs transferts. En revanche, pour annuler le permis de construire, il faudra respecter les critĂšres liĂ©s Ă cette demande et adresser le dossier par courrier recommandĂ© avec accusĂ© de rĂ©ception. L'annulation de permis est considĂ©rĂ©e comme un retrait d'autorisation d'urbanisme. Transfert de permis de construire quel est le dĂ©lai d'instruction ? Une fois les conditions du transfert rĂ©unies et le dossier dĂ©posĂ© en mairie, le dĂ©lai d'instruction est fixĂ© Ă deux mois pour un permis encadrant la construction d'une maison individuelle et Ă trois mois pour tout autre type de construction. Sans rĂ©ponse passĂ© ce dĂ©lai, le requĂ©rant obtient une dĂ©cision de transfert tacite. C'est-Ă -dire que la demande sera considĂ©rĂ©e comme automatiquement acceptĂ©e. Autrement, l'octroi peut se faire par dĂ©cision expresse qui acte le changement de bĂ©nĂ©ficiaire. Le transfert se concrĂ©tise par la rectification du nom sur l'autorisation initiale du permis. Cette rectification prend la forme d'un arrĂȘtĂ©. Dans quels cas le transfert du permis de construire peut-il ĂȘtre refuseÌ ? Le plus gĂ©nĂ©ralement, une demande de transfert dĂ»ment complĂ©tĂ©e reçoit un avis favorable de la part des administrations compĂ©tentes. Il est Ă la charge du bĂ©nĂ©ficiaire de remplir correctement les rubriques obligatoires pour s'assurer que sa demande soit traitĂ©e. Cependant, il est possible qu'une demande de transfert soit refusĂ©e. Les causes de refus sont limitĂ©es car elles dĂ©pendent surtout de la capacitĂ© de ses Ă©metteurs et non pas de la nature du permis. Ainsi, il pourra principalement s'agir d'un dĂ©faut dans le respect des critĂšres d'attribution. Cela peut se traduire par un permis de construire arrivĂ© Ă expiration, un dĂ©faut d'accord explicite entre les deux parties le dĂ©tenteur initial et le bĂ©nĂ©ficiaire, ou encore l'incapacitĂ© du bĂ©nĂ©ficiaire Ă dĂ©tenir un permis de construire. En revanche, la mairie ne pourra pas refuser une demande de transfert de permis pour des motifs liĂ©s Ă des modifications des rĂšgles d'urbanisme. DiffĂ©rences entre transfert de permis de construire et permis modificatif Le permis modificatif a pour objectif de permettre Ă son dĂ©tenteur d'apporter des modifications mineures au projet de construction. Ce changement peut concerner la nature mĂȘme du chantier lorsqu'il s'agit d'un changement secondaire qui ne touche pas Ă l'identitĂ© du dĂ©tenteur du permis. Il ne s'agit ici pas d'obtenir un permis supplĂ©mentaire, mais d'apporter une modification au permis de construire existant. Le permis modificatif ne peut ĂȘtre sollicitĂ© que pour des travaux d'aspect extĂ©rieur, comme un changement de façade, une rĂ©duction ou une augmentation de l'emprise au sol ou enfin pour des modifications Ă destination d'une partie des locaux. A l'inverse, le transfert de permis ne modifie pas la nature des travaux mais concerne uniquement l'identitĂ© du dĂ©tenteur du permis. Undes derniers terrains constructibles en hypercentre d'EVIAN LES BAINS, face au dĂ©barcadĂšre. Magnifique projet d'une "maison" de style typiquement EVIANAIS. Permis de construire validĂ© et purgĂ© de tout recours pour un petit immeuble de deux appartements : un T2 de 52 mÂČ habitables environ et un T3/4 en duplex de 68 mÂČ habitables environ